09/01/2016 - Assemblée Générale Ordinaire                        ( exercice 2015 )

16/01/2016, l'AFCVM est présente à l'assemblée générale de l'UNP de DREUX, qui se déroulait à LE MESNIL SUR L'ESTREE (27)

19 mars 2016, l'AFCVM est présente à DREUX à la cérémonie commémorant les accords d'EVIAN

27 mars 2016, l'AFCVM reçoit une association amie l'UNC "Section d'ANDRESY -78-" pour une visite de sa collection et de son local "devoir de mémoire"

23/04/2016 l'AFCVM est présente à la kermesse de la Gendarmerie de DREUX

24/04/2016 - L'AFCVM est présente à DREUX, à la journée de la déportation

07/05/2016, l'AFCVM est présente à DREUXà la cérémonie commémorative du 62ème anniversaire de la bataille de DIEN BIEN PHU

Le 08 mai 2016, l'AFCVM est présente à DREUX à la commémoration du 71ème anniversaire de la capitulation de l'Allemagne du 8 mai 1945.

21 mai 2016, l'AFCVM participe à DREUX à la nuit des musées avec l'association FLORA GALLICA

La Nuit Européenne des Musées : un rendez-vous gratuit avec la culture

Nuit du muse rvb
Droits réservés
La Nuit Européenne des Musées existe sous cette forme depuis 2005. Elle permet l’ouverture exceptionnelle des musées pendant une soirée pour y accueillir le plus grand nombre. Cette année c’est le 21 mai.
 
À l’Écomusée des vignerons à DREUX, on a choisi le thème du passé industriel drouais. De 14h00 à 18h00, dans la grande salle du musée, Flora Gallica, le Cercle Laïque et l’AFCVM (collectionneurs de véhicules militaires) présenteront une exposition sur l’industrie drouaise au siècle dernier et le rôle joué pendant cette période par les familles Pastre, Grosdemouge et Di Rosa. Dans la cour du musée, une exposition de véhicules facel vega fabriqués à Dreux. La marque DELAHAYE a délégué à cette époque l'assemblage de plusieurs VLR à l'usine FACEL VEGA. 16h00, au départ de l’Écomusée, visite guidée de l’usine Pastre et des quartiers construits par cet industriel. 18h00 à 20h00, restauration à l’Écomusée sur inscription (participation 10 €). De 20h00 à 23h00, conférences-débats : le rôle important de la famille Pastre sur le développement drouais, et La libération de Dreux en août 1944. « Nous sommes tous sans le savoir, possesseurs de papiers que nous pensons sans importance et qui pour les chercheurs, historiens et passeurs de mémoire sont des trésors de fonds de tiroirs. Aussi si vous pensez avoir des documents susceptibles d’apporter des informations allant dans le sens de ce programme, n’hésitez pas à nous le signaler », explique Michel Merkel, secrétaire de l’association Flora Gallica. Lors de cette soirée, tout sera gratuit sauf le repas. 

21 et 22 mai 2016 - Fête du Plan d'eau à ECLUZELLES 28500 avec le Centre Nautique Drouais ( CND )

29 mai 2016, l'AFCVM est présente à DREUX à la commémoration de la bataille de Verdun

La bataille de Verdun est une bataille qui eut lieu du 21 février au  dans la région de Verdun enLorraine, durant la Première Guerre mondiale. Elle oppose les armées française et allemande.

Conçue par le général Erich von Falkenhayn, commandant en chef de l'armée allemande, d'après la version qu'il en donne dans ses mémoires, comme une bataille d'attrition pour « saigner à blanc l'armée française » sous un déluge d'obus dans un rapport de pertes de un pour deux, elle se révèle en fait presque aussi coûteuse pour l'attaquant : elle fait plus de700 000 pertes (morts, disparus ou blessés), 362 000 soldats français et 337 000 allemands, une moyenne de70 000 victimes pour chacun des dix mois de la bataille. On peut noter que selon les travaux historiques récents, notamment ceux de l'historien allemand Holger Afflerbach (de), l'objectif allemand était plus simplement de prendre le saillant de Verdun, la version d'une bataille d'attrition étant une justification inventée après coup par Falkenhayn pour masquer son échec.

Parallèlement, de juillet à novembre, l'armée britannique ainsi que l'armée française sont engagées dans la bataille de la Somme, encore plus sanglante. De plus, du 4 juin au 20 septembre, l'armée russe est engagée dans l'offensive Broussilov, la plus grande offensive sur le front de l'Est de l'armée russe de toute la guerre : elle contraint l'état-major allemand à retirer des divisions sur le front de l'Ouest pour les envoyer à l'Est, ce qui contribue à alléger une partie de la pression allemande sur Verdun.

Alors que, côté allemand, ce sont pour l'essentiel les mêmes corps d'armée qui livrent toute la bataille, l'armée française fait passer à Verdun, par rotation, 70% de ses Poilus, ce qui contribua à l'importance symbolique de cette bataille et à la renommée du général Pétain qui en commanda la première partie. C'est au général Nivelle que revint le mérite de l'enrayement définitif de l'offensive allemande (juin - ), puis de la reconquête du terrain perdu entre octobre et avec la récupération du fort de Douaumont, aidé en cela par son subordonné le général Mangin. Elle se termine par un retour à la situation antérieure. Bien que cette bataille soit non décisive, sans conséquences stratégiques, militaires et politiques notables, la mémoire collective en a tôt fait une victoire défensive de l'armée française, jugée a posteriori par les Allemands comme de même nature que la victoire de l'armée rouge dans la bataille de Stalingrad.

C'est une des plus longues et des plus dévastatrices batailles de la Première Guerre mondiale, ce qui a donné lieu au mythe de Verdun, la « mère des batailles » qui apparaît comme le lieu d’une des batailles les plus inhumaines auxquelles l'humain se soit livré : l'artillerie y cause 80% des pertes. Le discours mémoriel typique dresse le portrait de soldats dont le rôle consiste surtout à survivre – et mourir – dans les pires conditions sur un terrain transformé en enfer, tout cela pour un résultat militaire nul, ce qui en fait le symbole de futilité de toute guerre industrielle.

Verdun est, comme la Somme, une terrible leçon que certains théoriciens militaires allemands analysant des causes de la défaite de 1918 sauront comprendre. L'immobilité du front, malgré les moyens engagés, est due à l'absence de moteur : à l'inverse, en 1940, soumise au feu motorisé des Panzers, Verdun tombe en 24 heures. La théorie du Blitzkrieg (guerre éclair) triomphe sur la guerre de positions surestimée par les théoriciens français.

Bien que cette bataille ait montré les fautes stratégiques et tactiques de l'état-major des belligérants et qu'elle ne soit pas la plus meurtrière ni la plus décisive de la Première Guerre mondiale, l'histoire officielle française a suscité un ensemble de mythologies nationales et sacralisé cette bataille de défense du territoire national. Elle en a fait le lieu de mémoire par excellence de la Première Guerre mondiale alors que l'historiographie institutionnelle allemande a privilégié la construction mémorielle de la bataille de la Somme, liée au sentiment des soldats allemands d'avoir participé à une bataille défensive. Malgré ces enjeux mémoriels concurrentiels qui participent à la fabrication du « roman national » avec ses batailles et ses héros, s'est opérée un changement de « régime de mémoire » depuis les années 1970 qui se traduit dans la réconciliation franco-allemande et l'image symbolique de la poignée de main de François Mitterrand et Helmut Kohl à Douaumont en 1984. Cette évolution se traduit également dans les études historiographiques sur la Grande Guerre qui à l’origine s’intéressaient essentiellement à la question des responsabilités et à l’étude des opérations militaires. À notre époque, elles ont replacé l’humain au centre de cette histoire et ont mis l'accent sur l'histoire des représentations à travers la culture de guerre (corps et état d'esprit des soldats de Verdun passés du statut de héros à celui de victime, vision de la bataille à l'arrière et chez les civils, survivance de la bataille dans la culture nationale

05 juin 2016 - cérémonie du souvenir à la mémoire des victimes du bombardement de la gare de DREUX en juin 1944 et d'hommage aux cheminots morts pour la France

Quatre jour aprés le débarquement, soit dans la nuit du 10 au 11 Juin 1944 la ville de Dreux va subir son deuxième bombardement de la guerre.  

Quatre ans auparavant, presque jour pour jour dans la nuit du 09 au 10 Juin 1940 Dreux avait subit un bombardement intensif de l'aviation ennemie du IIIème Reich, faisant de trés nombreuses victimes.

Cette fois ci en Juin 1944 ce sont des avions amis qui vont lacher leurs bombes destrutrices sur la ville de Dreux.

Tracs lancés par l'aviation alliée pour avertir la population d'un bombardement imminent. Cliquer sur les vignettes pour lire les tracts en entier.Tracs lancés par l'aviation alliée pour avertir la population d'un bombardement imminent. Cliquer sur les vignettes pour lire les tracts en entier.Tracs lancés par l'aviation alliée pour avertir la population d'un bombardement imminent. Cliquer sur les vignettes pour lire les tracts en entier.

Tracs lancés par l'aviation alliée pour avertir la population d'un bombardement imminent. Cliquer sur les vignettes pour lire les tracts en entier.

Plusieurs évocations du bombardements de Dreux des 10 et 12 juin 1944.

11 Juin 1944: Bombardement de nuit du terrain d'aviation de Dreux vers 01H00 par deux ou trois vagues de Lancaster appartenant à différents squadrons. Des fusées éclairantes rouges ainsi que des bombes a retardement furent employées. Le bombardement dura 15 minutes, détruisant les quartiers Nord-Est de la Gare Les Bléras et Boston. On dénombra 250 bombes, 24 tués, 20 blessés, 30 immeubles détruits, 5 inhabitables et 120 endommagés.

12 Juin 1944: Bombardement important de Dreux à 08H30 par les 35 B-24 du 392nd BG ayant pour cible le terrain d'aviation de la ville (situé à Garnay précisément). Les bombes utilisée sont des bombes à fragmentation et la Flak est très active. 17 des 35 bombardiers américains seront légèrement endommagés mais tous rentreront à leur base en Angleterre. A Dreux, on dénombra 5 tués, 5 blessés et deux immeubles inhabitables.

 

Photo aérienne de Dreux prise le 10 Aout1944 après le bombardement du 11 Juin (Collection Archives Départementales d'Eure-et-Loir). En aggrandissant cette photo, j'aperçois très bien les trous de bombes à l'emplacement de la maison de mes parents, rue de Rieuville.

Photo aérienne de Dreux prise le 10 Aout1944 après le bombardement du 11 Juin (Collection Archives Départementales d'Eure-et-Loir). En agrandissant cette photo, j'aperçois très bien les trous de bombes à l'emplacement de la maison de mes parents, rue de Rieuville.

Article vu sur le site internet de l'association pour l'histoire et le souvenir des pilotes et équipages alliés. 

http://forcedlanding.pagesperso-orange.fr/Jackson.htm

Les besoins du débarquement du 06 Juin 1944

 Le 06 Juin 1944, le débarquement des troupes alliées sur les plages Normandes eut lieu. Malgré une résistance allemande forte, le 07 Juin 1944, des têtes de pont sont établies sur 5 plages mais, contrairement au plan, elles ne sont reliées entre elles et Caen n’est pas pris.L’objectif des jours à venir sera donc d’élargir et de renforcer les différentes têtes de pont pour n’en former plus qu’une.Pour cela, il était impératif d’empêcher l’arrivée des renforts allemands en hommes et en matériels sur le nouveau front de l’Ouest qui venait de s’ouvrir, autrement dit de bombarder massivement le réseau ferroviaire au Sud Ouest de Paris. 

Cette délicate mission sera confiée à l’ensemble des forces aériennes alliées qui devra harceler sans cesse l’ennemi sur les routes et détruire les réseaux ferrés pour empêcher toute circulation de véhicules ou de trains en direction de la Normandie.Pour cela, les bombardiers lourds américains attaqueront de jour alors que les bombardiers du Commonwealth attaqueront la nuit. 

C’est dans ce contexte que, dans la journée du 10 Juin 1944, le bombardement nocturne des gares d’Achères, de Dreux, de Versailles et d’Orléans fut organisé et confié aux Bombardiers Lancaster et Halifax du Commonwealth.

Ainsi, dans la nuit du 10 au 11 Juin 1944, 432 appareils dont 323 Lancaster, 90 Halifax et 19 Mosquitos décollèrent de leurs bases en Angleterre entre 22H00 et 23H30 pour bombarder les installations ferroviaires d’Achères, de Dreux, de Versailles et d’Orléans.

Une défense allemande efficace

Il est important de rappeler que le terrain d’aviation de Dreux fut très utilisé de 1940 à 1942comme base arrière par les bombardiers allemands Heinkel He-111 durant la bataille d’Angleterre.

Après l’annonce du débarquement allié en Normandie le 06 Juin 1944, le commandement allemand mobilisa immédiatement des escadrilles supplémentaires de chasse allemandes pour contrer le front de l’Ouest..

Compte tenu de l’activité exceptionnelle du terrain de Dreux-Vernouillet  depuis le 06 Juin 1944, ce dernier était puissamment défendu par une défense anti-aérienne (Flak).

Dans la nuit du 10 au 11 Juin 1944, la Flak du terrain d’aviation de Dreux réagit immédiatement et causa de nombreux dommages aux appareils du Commonwealth.

Grâce au radar allemand de la région Ouest de Paris (dont celui de Favières, en Eure-et-Loir), les pilotes de nuit allemands furent prévenus de l’arrivée de centaines de bombardiers anglo-américains dans la région Sud-Ouest de Paris et ils décollèrent pour préparer une contre attaque qui fut meurtrière pour les Lancaster et Halifax

Le bombardement de Dreux

 Dans la soirée du 10 Juin 1944, les formations de Lancaster décollèrent de leurs bases entre 22H00 et 23H30, survolèrent le Sud de l’Angleterre puis prirent la direction de Dreux en traversant la Manche sans difficulté. Ils rencontrèrent un ciel peu encombré avec quelques nuages. Après un vol de près de trois heures, les formations de bombardiers arrivèrent dans la région de Dreux et les premiers appareils larguèrent des fusées éclairantes sur la cible pour la repérer et faciliter le travail des bombardiers suivants. 

A 01h00 du matin, deux ou trois vagues de Lancaster (selon la défense passive de Dreux)  larguèrent une pluie de bombes sur le quartier de la gare de Dreux et sur la zone Sud Est de la ville. Ce bombardement dura 15 minutes et des bombes à retardement furent employées pour permettre aux civils d’évacuer leurs maisons avant l’explosion des bombes.

 Au-dessus de Dreux, la Flak se déchaîne et les aviateurs devinent la présence de chasseurs allemands embusqués dans la nuit noire mais ils ne peuvent en distinguer l’efficacité parmi les explosions de la Flak

Très rapidement, deux Lancaster sont mortellement touchés et explosent en plein vol, ne laissant aucune chance à leurs occupants : L’un s’écrase à proximité immédiatement de Dreux (sans doute à Garnay, ) et l’autre à Ste-Gemme-de-Moronval . Malgré ces premières pertes, les autres bombardiers demeurent en formation, poursuivent leur route, larguent leur chargement de bombes à l’endroit prévu puis font immédiatement demi-tour en direction de l’Angleterre. 

Le crash du Lancaster HK553

 L’un des Lancaster piloté par le Sergent Thomas Rodgers DONAGHY du 75 Squadron (RNZAF)  fut gravement endommagé par un chasseur de nuit allemand.  Le choc et les dommages furent si importants que les membres de l’équipage n’eurent que très peu de temps pour évacuer leur appareil en feu. Seuls deux aviateurs réussirent à évacuer l’appareil avant qu’il n’explose en vol.

 Le Sergent Kenneth E. JACKSON réussit à ouvrir son parachute et regagner le sol sain et sauf. En revanche, le second parachute  n’eut pas la même chance et son corps sera retrouvé sans vie le lendemain. Les autres aviateurs ne pourront quitter l’appareil et périront dans la carlingue. L’avion s’écrasa au lieu-dit « La Haye-Rault » à Tillières-sur-Avre . Les corps des aviateurs seront inhumés par les habitants dans le cimetière communal de Tillières-sur-Avre. Aujourd’hui encore, reposent dans le cimetière les corps des aviateurs DONAGHY, LEA, PARKIN, WILLIAMS, MITCHELL et DEW.

Jour J + 4 à Dreux: Bombardement du 10 Juin 1944.

 

En 1940, les 9 et 10 juin à Dreux, la gare et l’Hôtel Terminus ont été bombardés par l’aviation allemande. Plus de 100 morts (en particulier des réfugiés des départements du Nord et de la Belgique). Quelques vitraux de l’église ont explosé par le souffle et ne seront pas remplacés de sitôt.

En 1944, plusieurs bombardementse de l’aviation alliée ont lieu lors du débarquement en Normandie. Dreux se trouve sur la route vers Paris et sur une ligne importante de chemin de fer.
Des dizaines de maisons vont être sinistrées ce 11 Juin au petit matin dont cinq dans notre quartier. Mr et Mme Lahia sont tués dans la maison d’en face. La pèlerine bleu nuit de facteur de Mr Lahia va voleter plusieurs jours sur les ruines comme une sinistre chauve souris.
Deux femmes sont coincées dans la cave sous les ruines de la maison. Leurs cris sont inaudibles de l’extérieur. Elles entendent cependant des personnes s’activer dans les décombres. Certaines commencent déjà à chaparder. Un certain nombre d’objets vont ainsi disparaître… Deux soldats allemands, en réalité des Tchèques enrôlés de force dans la Wehrmacht, qui fréquentaient le bistrot de l’autre côté de la rue, hurlent en mauvais français «Il y a deux dames sous la maison». Ensevelies depuis une heure du matin elles ne sont délivrées qu’à midi.
Pour lire l'intégralité du texte, dans la rubrique "AN PAR AN- Une enfance drouaise:

http://dreux-par-pierlouim.over-blog.com/tag/-LE%20FEUILLETON.%20Enfance%20drouaise./6

Plaque aux victimes civiles de la guerre (pour les bombardements de 1940 et 1944) prés du monunment aux morts de Dreux.i

Plaque aux victimes civiles de la guerre (pour les bombardements de 1940 et 1944) prés du monunment aux morts de Dreux.i

Ce bombardement destructif pour Dreux et ses habitants n'eut probablement pas de conséquences significatives sur le déroulement des opérations militaires...

A cette époque la notion de pertes collatérales était inconnue.....

HOMMAGE AUX CHEMINOTS MORTS POUR LA FRANCE

RÉSISTANCE FER : UN ÉPISODE Reprenant une plaisanterie en vogue lors de la création de la SNCF, Louis Armand avait coutume de dire, au sujet du rôle des cheminots dans la lutte : "Sans Nous, C’est Foutu". Il disait aussi : "Les cheminots sont disciplinés et capables. Quel que soit l’amour qu’ils portent à leur matériel, et en particulier à leurs locos, lorsqu’ils s’engagent dans une action de sabotage, ils la réussissent". En 1943, rien n’est facile : organiser un déraillement, par explosifs ou sabotage de rails, risquait toujours de provoquer la mort de Français, notamment celle des mécaniciens des locomotives. Pour désorganiser certains convois allemands, la seule solution, à défaut d’explosifs spéciaux, était de faire sauter la voie après le passage de la locomotive… Mais cela nécessitait une commande à distance, donc un détonateur et des centaines de mètres de fil… L’histoire n’a pas retenu combien d’hommes se sacrifièrent pour accomplir cette mission, la plupart étant facilement repérables par les soldats allemands lorsque le nombre de ces derniers était plus important que prévu… Certes, les noms de ces cheminots figurent sur les monuments, mais les circonstances de leur mort sont généralement mal connues sinon oubliées… Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Les cheminots ont payé un lourd tribut à la Résistance. Pendant la période 1939-1945, il y eut : - 2 361 tués en service - 2 481 blessés par sabotage, soit un tué et un blessé par jour - 309 fusillés - 2 480 déportés. L’intérêt des opérations de sabotage résidait surtout dans la neutralisation de la voie pendant plusieurs jours, du fait du déraillement, provoquant embouteillage et retards sur certains axes importants. Il y avait deux catégories bien distinctes de soldats allemands désignés pour convoyer les trains. Lorsque le chargement ne nécessitait pas d’opérations de sécurité particulières, le personnel d’accompagnement s’apparentait, malgré la discipline imposée par les sous-officiers, à des "bidasses" ordinaires. L’opération de sabotage pouvait alors être effectuée pratiquement sans risque, quelques rafales de mitraillette permettant généralement d’affoler les convoyeurs. Malheureusement, les renseignements fournis par les cheminots, pourtant bien organisés en zone nord, n’étaient pas toujours certains. Souvent, au dernier moment, étaient embarqués dans une voiture de voyageurs des permissionnaires plus ou moins aguerris, quelquefois appartenant à des unités SS, qui adoptaient rapidement une tactique de combat et de "ratissage", dès que le train avait sauté. Celui ou ceux (jamais plus de deux, faute de mitraillette) qui étaient chargés de couvrir le repli, pour ne pas dire la fuite des camarades, devaient rester en arrière pour faire diversion en cas de nécessité si les Allemands réagissaient trop rapidement ; alors, leur chance d’échapper n’était pas grande. Je n’ai su que son prénom : Raymond, et de surcroît c’était un pseudonyme… Je ne l’ai rencontré que quelques heures, le temps de préparer avec quelques autres un projet "d’action" ferroviaire. C’était fin août 1943, entre Soissons et Reims, à une quinzaine de kilomètres de cette ville. De cet homme rayonnait une tranquille assurance. Il était à la fois déterminé et fier de lutter contre la présence allemande en qualité de responsable d’un petit groupe de résistants et de cheminots. Blond, yeux bleus, le visage ouvert, rieur, il était disponible et suscitait la sympathie. Il m’avait profondément impressionné. Nous étions quatre. Je n’étais que le spectateur chargé de faire connaître à Londres les méthodes de ce que l’on n’appelait pas encore Résistance Fer. Tout avait été minutieusement préparé avec plans à l’appui pour la pose d’un nouvel explosif - modèle plastic - de part et d’autre de la voie. Sous la responsabilité de Raymond, l’emplacement du détonateur avait été choisi dans un endroit boisé. Nous l’entourions dans un rayon de cent à deux cents mètres pour faire éventuellement diversion. 78 LE LIEN Le lendemain matin, vers 6 heures, tout se déroula comme prévu. Le train dérailla après le passage de la locomotive… Mais les hurlements gutturaux nous firent comprendre qu’une troupe aguerrie se déployait immédiatement. Chacun avec un pistolet 7,65, nous ne pouvions rien contre des fusils et des mitraillettes. J’entendrai toujours la voix de Raymond nous donnant l’ordre de décrocher afin de témoigner et rendre compte absolument de l’opération. Comme nous hésitions, et pour nous imposer sa décision, il se mit à hurler des injures aux Allemands afin de les attirer vers lui. Des tirs aveugles commencèrent alors et nous fûmes contraints de nous replier en rampant. Raymond continuait à se battre avec une sorte de fusil-mitrailleur, cherchant à gagner du temps pour nous sauver. Nous étions près des motos lorsque nous entendîmes crier : "Vive la France", puis une dernière rafale. Nous pleurions. Je n’ai jamais connu un tel sentiment de honte et d’impuissance. Ceux qui ont vécu - et survécu - à ces moments savent que la détermination, l’exaltation, la griserie même du combat effacent rarement la peur. Ces actions auraient pu inspirer Hemingway, puisqu’elles ressemblaient étrangement à celle de Pour qui sonne le glas : un combattant se sacrifiant pour que ses camarades puissent vivre. Le débarquement n’aurait pas pu réussir sans la Résistance, a déclaré le général Eisenhower. Mais le front ferroviaire, qui en était l’instrument essentiel, n’aurait pu exister sans le sacrifice anonyme de milliers d’hommes. En effet, la puissance de l’armée allemande était encore considérable et les troupes alliées auraient été rejetées à la mer sans le courage des cheminots résistants, ainsi que l’ont reconnu eux-mêmes les généraux allemands, et notamment le général Blumentritt, ancien chef d’état-major du commandant en chef des Forces allemandes de l’Ouest, qui déclara en 1964 : "La Résistance et l’attitude des cheminots retardèrent considérablement l’arrivée des divisions destinées à participer aux combats de Normandie… Ils ont contribué de façon majeure à accroître les difficultés opérationnelles du haut commandement".

Pierre Sudreau Ancien ministre Président de la Fondation de la Résistance

 

L'AFCVM LE 06 JUIN 2016 D-DAY POUR LE 72EME ANNIVERSAIRE DU DÉBARQUEMENT DANS LE SECTEUR UTAH BEACH

Pas de déplacement officiel de son "convoi du souvenir", ni de campement pour l'AFCVM cette année pour des raisons économiques. Sur une initiative privée, l'AFCVM a été dignement représentée par 12 membres et 6 jeep sur le secteur de UTAH BEACH. Beaucoup de kilomètres parcourus entre copains dans le pur esprit AFCVM. La renommée de l'AFCVM n'est plus à faire, car l'un des nôtres a été interviewé par TF1 ( voir ci dessus ), nous avons bénéficié d'une visite du Musée de SAINTE MERE L'EGLISE et deux de nos membres étaient présentes dans le DAKOTA reliant CARPIQUET à CHERBOURG. Elles devaient sauter en parachute au dessus d'ARROMANCHES, mais la météo en a décidé autrement.

Le 6 juin 2016 à 06h30 nous étions présents avec nos jeep sur la plage pour nous recueillir à la mémoire de nos courageux libérateurs. Moment magique, la rencontre dans le brouillard avec 3 autres jeep sur la plage avec des collectionneurs sympathiques originaires d'EVREUX.

Guide du visiteur Normandie 2016
dday-1944-guide-visiteur-2016.pdf
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8 juin 2016 à DREUX, L'AFCVM est présente à la commémoration de la Guerre d'Indochine

La guerre d’Indochine est un conflit armé qui se déroula de 1946 à 1954 en Indochine française. Il aboutit à la dissolution de cette fédération, ainsi qu’à la sortie de l’Empire colonial français des pays la composant et à la division en deux États rivaux du territoire vietnamien. Ce conflit fit plus de 500 000 victimes8.

En août 1945, le Viêt Minh, mouvement indépendantiste viêtnamien d'obédience communiste, profitant de la prise de contrôle de l'Indochine par les Japonais, cinq mois auparavant, dans le contexte de la Guerre du Pacifique, prit le pouvoir de la colonie française. Si le Gouvernement provisoire de la République française ne tarda pas à envoyer un Corps expéditionnaire afin de reprendre en main son territoire, la situation se mua rapidement, après novembre 1946, en guerre ouverte entre forces du Viêt Minh et Français.

Le conflit peut être divisé en deux phases historiques. La première, entre 1946 et 1949, voit le Viêt Minh appliquer une guérilla meurtrière. La guerre est alors semblable à une simple lutte de décolonisation. Mais l'aspect communiste du Viêt Minh, le déclenchement de la Guerre de Corée en 1950, l'avènement d'une Chine communiste en 1949 qui assura une aide logistique importante au Viêt Minh et la confrontation de plus en plus avouée entre les États-Unis et le monde marxiste-léniniste, achevèrent de procurer à la guerre d'Indochine la figure d'un conflit armé ancré dans la Guerre froide. C'est la seconde phase, qui s'étend de 1949 jusqu'à la fin des combats, en 1954 : tout en bénéficiant de l'aide matérielle et logistique des Américains, les Français menèrent lors de cette période une guerre de plus en plus directe et frontale avec leurs ennemis, dont le soutien de la part des Chinois allait leur permettre de mettre sur pied une véritable armée conventionnelle et formée.

Malgré l'intervention indirecte américaine, les forces françaises, exténuées par la résistance adverse et plusieurs années de combats de plus en plus impopulaires en métropole, durent renoncer, surtout après la lourde défaite de Dien Bien Phu de mai 1954. Les Accords de Genève, signés en juillet 1954, consacraient le départ des Français du nord du Vietnam (Tonkin) et la division du Viêt Nam en deux, la limite étant le 17e parallèle : la République démocratique du Viêt Nam au nord, communiste, le centre et le sud sous administration française, avec des élections prévues en 1956 pour réunifier le pays. En 1955, un coup d'état dans le sud organisé par le président Diem, un fervent catholique qui n'accepte pas une collaboration avec le régime du nord, donc qui ne veut pas entendre parler d'élections réunifiant le pays, crée une République du Viêt Nam soutenue financièrement, puis militairement par les États-Unis (qui n'ont pas signé les accords). Les Français quittent le sud ; c'est le tout début de ce qui va devenir la guerre du Vietnam.

Considérée comme la Première Guerre d'Indochine, la guerre entre Français et Viêt Minh, outre un lourd bilan humain et matériel, aura d'importantes conséquences dans l'avenir du Viêt Nam, du Laos et du Cambodge. Le départ des Français laissera en effet Américains et Nord-vietnamiens, soutenus par la Chine et l'URSS, face à face. Très tôt allait éclater laSeconde Guerre d'Indochine (soit la Guerre du Viêt Nam), qui débouchait, en 1975, sur la victoire complète du Nord-Viêt Nam et du communisme dans cette partie de l'Asie, avec l'absorption par le Nord-Viêt Nam de la République du Viêt Nam.

8 juin 2016 - 2ème Forum Drouais de la Vie Associative à DREUX avec le Docteur Xavier EMMANUELLI

18 juin 2016, l'AFCVM est présente à DREUX à la commémoration de l'appel du Général DE GAULLE le 18 juin 1940

26 juin 2016, l'AFCVM est représentée à la manifestation "BAYE EN FETE" à BAYE (58)

Le Vice-Président AFCVM Olivier, Fred et John ont représenté l'AFCVM
Le Vice-Président AFCVM Olivier, Fred et John ont représenté l'AFCVM

14 juillet 2016, l'AFCVM participe à DREUX à la commémoration de la Fête Nationale

16 août 2016, commémoration de la libération de DREUX le 16/08/1944

30 août 2016, participation "aux estivales de DREUX" sous forme d'une visite organisée par l'Office du Tourisme de DREUX

DÉCOUVERTE DE COLLECTION DE VÉHICULES MILITAIRES
DateDu mardi 30 août 2016
19:30
à mardi 30 août 2016
21:30

Date : Mardi 30 août 2016 
Horaire : 19h30
Tarif : 4 euros / personne, gratuit moins de 12 ans
Commune : Dreux
RDV : à 19h15, 2 rue du Gué aux Anes 28100 Dreux

 

Situé à Dreux, l’Association Française des Collectionneurs de Véhicules Militaires possède l’une des plus riches collections d’Europe continentale : prés de 100 véhicules majoritairement américains d’origine. Dons du Ministère de la Défense, de particuliers ou de sociétés, acquisitions depuis la création de l’AFCVM ou propriété de ses membres, ils vont des plus légers aux plus lourds en passant par les plus rares. De nombreux objets et un film sont également visibles.

 

Informations pratiques:

Les réservations sont obligatoires pour toutes les visites au plus tard le jour même à 12h00.
Les visites sont assurées à partir de 5 personnes.

Inscriptions et renseignements auprès de :

Office de Tourisme de l’Agglo du Pays de Dreux
9 cour de l’Hôtel-Dieu
Tel : 02 37 46 01 73

Bureau d’Information Touristique d’Anet
8 rue Delacroix – 02 37 41 49 09

Courriel : contact@ot-dreux.fr
Ouvert du lundi au samedi de 9h30 à 12h30 et de 14h à 18h

Type d'évènementVisite
TarifsPayant

4€/personne, gratuit - 12 ans 

PublicTout public
Accessible aux personnes à mobilité réduiteOui

dreux.fr/preparez-votre-sejour/agenda/item/1227-decouverte-de-collections-de-vehicules-militaires#sthash.g6mGEfS1.dpuf

progr_ete_dreux_2016_bd.pdf
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03 septembre 2016, l'AFCVM est présente à la Rentrée des Associations à DREUX ( stand n°63 - place Anatole FRANCE )

10 septembre 2016 à CHARPONT (28), l'AFCVM participe à la Saint Michel des Parachutistes avec l'UNP

10/09/2016, Olivier Vice-Président AFCVM participe à la cérémonie commémorative à la Pointe du Hoc organisée par l'association amie challenge LCVP - Higgins Boat

17 et 18 septembre 2016 à DREUX

25 septembre 2016, l'AFCVM est présente à la commémoration à DREUX en l'honneur des harkis et les formations supplétives.

22 octobre 2016, commémoration de l'attentat du Drakkar au LIBAN où 58 parachutistes de l'armée française ont perdu la vie le 23 octobre 1983. Cette cérémonie a été organisée par l'UNP "Section de DREUX - Lieutenant Antoine de la BATIE" au monument aux morts de SOREL MOUSSEL (28)

En septembre 1982, dans un Liban déchiré par la guerre civile, l'ONU met en place une force de maintien de la paix dénommée Force multinationale de sécurité à Beyrouth. Celle-ci comprend des unités militaires françaises (2 000 soldats), américaines(1 600 soldats, 2 porte-avions), italiennes (1 400 soldats) et britanniques (100 soldats). Le contingent français, parti le 24 septembre 1982 de Toulouse, compte 1 650 soldats, avant d'être renforcé pour atteindre 2 000 soldats (engagés ou appelés volontaires service long).

La force multinationale de sécurité avait déjà été attaquée à plusieurs reprises avant les deux attentats simultanés du 23 octobre. Ces attaques, individuelles ou concertées, avaient coûté la vie à dix-huit soldats français, huit Marines américains et un soldat italien.

Le poste Drakkar

La force française est composée de cadres aguerris et d'appelés volontaires du 1er régiment de chasseurs parachutistes. Ils ont installé un de leurs cantonnements dans l'immeuble Drakkar de huit étages situé dans le quartier de Ramlet El Baida, qu'ils ont baptisé « poste Drakkar »  (les différents postes français sont appelés Caravelle, Kayak, Sampan, Boutre, Gondole, etc.).

Déroulement des attentats

À environ h 18 UTC+2, un attentat au camion piégé touche le contingent américain du 1er bataillon du 8e régiments des Marines rattaché à 24e Marine Amphibious Unit (MAU) basé à l'aéroport international de Beyrouth et cause la mort de 241 personnes dont 220 Marines, 18 marins de l’United States Navy, et 3 soldats de l’United States Army et en blesse une centaine d'autres.

Environ deux minutes plus tard, cinquante-huit parachutistes français, de la force multinationale soit 55 parachutistes de la 3ecompagnie du 1er RCP et 3 parachutistes du 9e RCP, trouvent la mort dans un attentat similaire : l''attentat du Drakkar entraîne la destruction de l'immeuble qu'ils occupent comme quartier général (surnommé « poste Drakkar », anciennement occupé par les services secrets syriens). Quinze autres sont blessés. Vingt-six militaires sont indemnes. L'explosion d'une charge de plusieurs tonnes d'explosif en serait la cause directe.

Si le déroulement de l'attentat contre le bâtiment des marines américains est bien établi, la reconstitution, du côté français, demeure vague.

L'attaque aurait été réalisée à l'aide d'un camion chargé de plusieurs tonnes d'explosifs dont le conducteur se serait fait exploser sur la rampe d'accès du bâtiment; le camion se serait soulevé dans les airs avant de retomber à sept mètres de distance6. À l'inverse, d'autres informations et témoignages laissent entendre que la destruction du poste Drakkar ne serait pas due à l'explosion d'un camion piégé. Selon ces témoignages, l'immeuble aurait pu être miné ; une hypothèse a priori infirmée par l'enquête

1er novembre 2016, l'AFCVM est présente à DREUX à la journée nationale du souvenir français

11 Novembre 2016 à DREUX, l'AFCVM est présente à la commémoration de l'Armistice du 11 Novembre 1918

11 Novembre 2016 à ANDRESY (78), l'AFCVM est présente à commémoration de l'Armistice du 11 Novembre 1918 et prépare du vin chaud avec sa cuisine roulante modèle 1916 modifiée 1936 pour les anciens combattants de l'UNC

11 NOVEMBRE 2016 ANDRESY.pdf
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5 décembre 2016, l'AFCVM est présente à DREUX à la journée nationale d'hommage aux "Morts pour la France" pendant la guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie

En 1952, commence une période troublée dans les pays du Maghreb dépendant de la France, qui causera de nombreuses pertes de part et d’autre. La Tunisie et le Maroc sont alors sous protectorat, tandis que l’Algérie, intégrée au territoire national, est composée de départements. Dans la mouvance indépendantiste des colonies qui s’exprime en Afrique et en Asie, ces trois pays vont se soulever contre la France, affaiblie par la seconde guerre mondiale. En Tunisie comme au Maroc, les combats aboutissent à l’indépendance totale des deux pays en 1956Les relations restent cependant tendues jusqu’en 1962, date de la fin de la guerre qui ensanglante l’Algérie voisine, depuis novembre 1954. Toutes ces opérations militaires en Afrique du Nord mobilisent des centaines de milliers de soldats français, appuyés par des formations supplétives constituées d’auxiliaires locaux, désignés globalement par le terme harkis. De 1952 à 1962, plusieurs milliers de ces combattants meurent en Tunisie, au Maroc et en Algérie, ainsi qu’un grand nombre de civils, notamment parmi les familles des harkis, cibles de représailles après les accords d’Evian signés en mars 1962. Ce sont toutes les victimes de ces conflits, militaires et civiles, auxquelles la journée du 5 décembre rend hommage, par l’application d’un décret de 2003 suivi d’une loi en 2005

L’institution de cette journée d’hommage en 2003, plus de 40 ans après les faits, trouve en partie son explication dans le traumatisme causé en France par la guerre d’Algérie – reconnue d’ailleurs tardivement comme telle, les termes officiels restant longtemps « opérations de maintien de l’ordre ». Une première cérémonie eut lieu le 5 décembre 2002 pour inaugurer, quai Branly, le mémorial national érigé en l’honneur des combattants morts pour la France en Afrique du Nord. L’année suivante, par décret du 26 septembre, c’est au 5 décembre qu’est fixée la journée nationale d’hommage pour ces mêmes « morts pour la France ». Ce choix d’une date neutre – ne correspondant pas à un événement militaire ou politique (le 19 mars, jour officiel du cessez-le-feu en Algérie, ayant également été proposé) – a été retenu par huit associations d’anciens combattants sur les dix réunies en commission à cet effet. Toujours en 2003, six mois plus tôt, un autre décret avait institué une journée d’hommage aux harkis, fixée au 25 septembre. 

Dans une même volonté de rassemblement et de reconnaissance, l’article 2 de la loi du 23 février 2005 associe à l’hommage du 5 décembre, rendu aux soldats décédés, « les rapatriés d’Afrique du Nord, les personnes disparues et les population civiles victimes de massacres ou d’exactions commis durant la guerre d’Algérie et après le 19 mars 1962 en violation des accords d’Evian, ainsi que les victimes civiles des combats de Tunisie et du Maroc ».