Recettes et miscellanées du docteur Dréki
La rubrique « Faites le pour rien » du docteur Dréki
Dans la rubrique le docteur Dréki, un vieux bricoleur, un peu chimiste, un peu mécano, un peu électricien, etc.
Adepte du système D par obligation, faire tout avec ce que l’on a sous la main, pour rien ou avec un produit facile à trouver.
Beaucoup de produits du commerce sont préparés avec des recettes toutes simples, ou sont susceptible de s remplacés par un équivalent que vous auriez sous la main.
Par exemple, un décapant à peinture hors de prix est souvent basé sur une recette toute simple et à base de matières peu couteuses.
Le docteur Dréki se propose de délivrer quelques formules, recettes, tours de main, trucs et astuces pour la maintenance et l’entretien des matériels automobiles, uniformes et équipements. Les recettes peuvent être délivrées de façon aléatoire sur le site à la rubrique « docteur Dréki », ou demandées par le lecteur sous forme d’une question écrite. Une réponse sera apportée si le bon docteur est compétent dans la demande et si cette demande correspond à notre éthique, à nos démarches en termes de collection et conforme aux lois. Le docteur Dréki pourra aussi solliciter certains de ces confrères pour apporter des réponses au lecteur. Posez vos questions, nous tenterons d’y répondre avec pertinence.
Le docteur Dréki ne souhaite pas enfreindre les lois sur l’exercice illégal de la médecine, il ne pourra pas vous aider en ce qui concerne la santé humaine ou animale.
Les plaques en aluminium sont apposées aussi bien sur véhicules que sur presque touts les matériels militaires. Ces plaques servent à guider l’utilisateur dans l’emploi du matériel car il arrive que l’opérateur soit désigné pour un emploi dont il n’a pas toutes les qualifications. C’est aussi une aide précieuse pour se repérer dans le stress du combat. Ce qui permet entre autres d’éviter les oublis et fautes d’entretien. Bien souvent ces plaques ont souffert, ou sont absentes. Il faut les remplacer. Mais où les trouver ? Elles sont pour certaines, rééditées par des entreprises comme « Toto en Jeep » qui fournit des plaques pour véhicules ou radio.
Cependant il est possible de faire des plaques alu sans outillage particulier, et sans produits chimiques. En effet, il est toujours possible de réaliser une plaque signalétique en gravant une feuille d’alu, traitée comme les plaque de circuit imprimé pour l’électronique. Au lieu de graver du cuivre on devra alors attaquer l’aluminium par une base (soude) puis remplir le fond par penture noire, ou noircir par courant anodique. Cela est très professionnel, faisable par un amateur averti, mais aussi très compliqué.
Heureusement il existe sur le marché des feuilles d’aluminium imprimables sur imprimante laser. Il existe peut être plusieurs fournisseur pour ces feuilles, mais je ne connais que celles de : 3 M, disponibles chez les revendeurs de matériel électronique, comme « Conrad », par exemple.
Ces feuilles sont destinées aux faces avant des matériels électroniques, appareils de labo, amplis etc. Il suffit donc de réaliser le modèle de la plaque avec un logiciel de dessin, par exemple : Publisher de Microsoft, ou n’importe lequel que vous savez maitriser. Il est même possible de photographier une plaque existante avec une bonne définition et l’imprimer sur le support.
Une fois le projet établi, dessin ou photo, vous imprimerez ce projet avec une imprimante laser. Il ne reste plus qu’à coller cette plaque fine sur une autre plaque en alu ou en zinc bien propre et très bien dégraissée et percer les trous de fixation.
L’effet est réaliste, on ne distinguera que de près la différence, si ce n’est que la plaque imprimée n’a pas de creux comme les plaques gravées. Autre avantage, vous pouvez faire des plaques originales comme certains avertissements qui ne sont pas donnés sur les plaques originales. Un exemple : j’ai fais une plaque pour avertir de dégager les essuie-glaces avant de baisser les pare-brise, (sur Renault R.2087), ce qui tordrait les bras.
A ce sujet, je propose des modèles de plaque R 2087 pour le seul prix de votre reconnaissance.
Pour la réalisation de faces avant et d'étiquettes d'identification
Ce support est idéal pour la réalisation à l’unité ou en petite série de faces avant, de plaques d’identification ou d’instructions d’emploi au dos des appareils, etc...
Il s’utilise à partir d’une imprimante LASER.
Il est constitué d’une feuille d’aluminium, au format A4 (210 x 297mm), présentant un aspect anodisé mat et traitées spécialement pour subir une impression LASER.
L’impression obtenue est remarquablement résistante aux agressions légères (griffes d’ongle par exemple).
Ces feuilles sont enduites sur l’autre face d’un adhésif puissant situé sous une pellicule de protection à retirer au moment de l’emploi.
L’epaisseur de la feuille est d’environ 0,09mm, ce qui la rend très facile à appliquer sur son support.
Vérifier au préalable que votre imprimante accepte bien un support plus épais que du papier ordinaire. Pour un résultat parfait, éviter les traces de doigts sur le support.
Régler si possible l’imprimante sur la position la plus foncée. Faire quelques tests d’impression sur papier ordinaire.
Une fois le bon résultat obtenu, insérer une feuille de support aluminium spécial LASER. Effectuer l’impression.
Le support doit être propre, sans trace grasse et exempt de poussière.
Couper si nécessaire à la bonne dimension et appliquer la feuille avec précaution en prenant garde de ne pas emprisonner de bulles d’air.
Des trous et ouvertures peuvent être découpés aisément à l’aide d’un cutter pointu.
N.B : 3M me recommande pas de réutiliser une chute de produit ayant déjà été passée dans l’imprimante.
Noir à châssis
La peinture au goudron, le noir à châssis
La peinture au goudron est un produit utilisé depuis l’antiquité sous le nom de bitume. Le bitume se trouve dans la nature dans des gisements un peu partout dans le monde. C’est un hydrocarbure qui prend des formes différentes, fluide ou sec, il imbibe des schistes exploités aujourd’hui pour le pétrole. Le bitume est un goudron naturel, les goudrons industriels sont issus de pyrolyse, principalement de résineux (goudron de Norvège) ou du charbon. Le goudron de bouleau était déjà produit et utilisé par les hommes du paléolithique au moins 30 000 ans, (record pour un brevet). Le bitume possède de nombreuses qualités, parmi lesquelles l'isolation et l'imperméabilisation. Le bitume est donc très souvent sollicité pour la réfection de toitures, des charpentes des bateaux, sous la forme de peinture au goudron. En résumé : le goudron c’est industriel, le bitume c’est naturel.
D’un faible coût, la peinture au goudron est un excellent agent protecteur tant pour le bois que pour le métal et autres matériaux organiques, son spectre d’emploi est très vaste.
Dans le bâtiment : charpentes métalliques, piquets et éléments enterrés en bois ou métal, béton, brique, soubassement, fondations, citernes, etc. Ils ont été largement employés dans la charpente métallique, c’est pour cela que l’on voit des charpentes plus que centenaires qui n’on pas souffert de la corrosion.
Le noir à châssis offre protection tout aussi efficace sur le bois. Si les traverses de chemin de fer résistent aussi longtemps aux intempéries, c’est parce qu’elles sont traitées avec des produits dérivés du goudron, le Carbonyle, et le bitume.
Les surfaces traitées par les dérivés du goudron sont efficacement protégées du :
pourrissement du bois dû à l'humidité,
de l’acidité
de la corrosion du métal.
Pour les parties en bois, on évite :
le développement des champignons,
les mousses,
Les moisissures.
Le noir à châssis pour les véhicules militaires
Le noir à châssis a été largement utilisé dans l’armée pour la protection des châssis des véhicules des armées. On est souvent surpris de trouver le métal sain sur un vieux châssis de véhicule militaire. Ce miracle est dû à deux traitements qui furent pratiqués dans les armées : le passage de noir à châssis, régulièrement appliqués et l’habitude de pulvériser une huile sous les caisses des véhicules. Pas très sain pour les bidasses, qui y allaient allègrement, à foison et sans masque. Si cette pratique irrite les écolos, on peut dire qu’elle à admirablement protégé les caisses des véhicules.
Parties à traiter au noir à châssis
Les parties métalliques basses des véhicules exposées aux intempéries, châssis dessous de caisse, passages d’ailes, toutes les parties soumises au sel de déneigement, etc.
Le goudron est particulièrement résistant aux acides, c’est pour cette qualité que l’on traite au goudron toutes les parties exposées à l’acide des batteries, l’acide sulfurique, SO4 H2, très corrosif. Tous les éléments en contact avec les batteries, les supports de batterie, les caisses à batterie, doivent être peints avec une peinture bitumeuse.
Les bois des caisses de camion traités au goudron deviennent résistants aux champignons, moisissures et toutes les attaques de l’eau. C’est ce qui protégeait les coques de bateau du temps de la marine en bois.
Parfois, les noirs ont été recouverts par une couche de kaki, ce qui n’est pas une bonne idée. Un ancien traitement au noir à châssis repeint, se reconnait lorsque la peinture kaki passée par dessus prend un aspect craquelé 1* en peau de crocodile. Cela provient de la non compatibilité du bitume avec une peinture dont la plasticité et la composition est très différente. La peinture auto ou toute autre peinture ne peut pas s’appliquer sur le goudron du noir à châssis. Une fois peinte au noir à châssis, on ne pourra plus rien appliquer dessus. Pour peindre avec une autre peinture il faudra au préalable complètement décaper le noir. Si le noir résiste à bien des conditions, il ne doit pas être en contact avec des solvants, pétrole, essence, gasoil et autres liquides qui le dilueraient. Il faut donc éviter de peindre au noir à châssis des parties exposées aux fluides comme : essence, gazole, huiles hydrauliques, de freins. Ce serait une très mauvaise idée de peindre un réservoir d’essence. Par contre il résiste très bien à l’eau, liquide refroidissement, et aux acides. Il est donc fortement recommandé sinon obligatoire, pour peindre les supports de batterie et tout ce qui en est proche.
. 1*Les restaurateurs des musées sont confrontés aux mêmes phénomènes sur des tableaux anciens, car le bitume était souvent employé en glacis pour garnir les fonds. Les solvants des peintures font migrer le bitume ce qui embarrasse bien les conservateurs.
Utilisation
Il peut s’appliquer de nombreuses façons, en fonction de la surface à traiter, j’ai vu peindre un sol en ciment de salle de charge des batteries avec une raclette en caoutchouc, les châssis au pinceau ou au pistolet.
La peinture au goudron peut s’appliquer :
au pinceau,
au rouleau,
à la raclette,
au pistolet à peinture,
à l’aide d'une brosse, (grandes surfaces au balai).
Pour la dilution, employer du diluant universel.
Le support doit être propre et sec, et être exempt de toute graisse. Il est conseillé de dégraisser avant application, (détergents, soude, vapeur).
Si le support a été peint, il faut d’abord le décaper.
Le séchage est relativement lent : il faudra attendre entre 24 et 48 heures pour un séchage complet.
Le matériel utilisé pour l'application se nettoie au white-spirit, essence, diluant universel.
Le noir à châssis se trouve facilement (encore), chez les fournisseurs pour bâtiment, matériel agricole, jardineries et vendeurs de produits pour automobile ancienne. Bien vérifier, qu’il s’agit du vrai goudron, un indice, ce n’est pas cher. Les fournisseurs pour bâtiment ou matériel agricoles fourniront généralement le meilleur choix et les meilleurs prix
Peinture au goudron et sécurité
Maintenant on ne badine plus avec l’hygiène et sécurité, il est vrai que les hydrocarbures aromatiques polycycliques ne sont pas très bons pour la santé. Alors si vous en utilisez régulièrement prenez des précautions, sinon, faites le faire par quelqu’un que vous n’aimez pas.
Assurez-vous que la peinture que vous souhaitez employer soit conforme aux exigences de BS 3416 de 1991.
La peinture au goudron est irritante (surtout ses solvants). Il convient donc d'appliquer quelques règles de sécurité lors de son utilisation :
Application au grand air ou avec une excellente ventilation :
l'inhalation des vapeurs peut entraîner des problèmes respiratoires : utiliser un masque si l'aération n'est pas suffisante.
Irritante pour les yeux et peau :
utiliser des moyens de protection (gants, lunette de sécurité).
Docteur Dreki
Docteur Dreki
Comment réparer un collecteur d’échappement
Les collecteurs d échappement subissent des déformations dues aux fortes contraintes provoquant souvent des fissures parfois très importantes. Heureusement, il existe des moyens de réparer un collecteur, soit par brasure ou par soudure. On peut citer aussi une autre méthode, dite « point de chainette », longue et compliquée, cette technique n’est plus pratiquée que par des esthètes de la mécanique à l’ancienne ou des mécanos contemporains de Napoléon III, cependant c’est beau et efficace.
Technique de soudure ou brasure d’un collecteur d’échappement en fonte.
La fonte
La fonte est alliage de fer et d’une forte proportion de carbone (2,1 à 6,6% C). Le fer pur, pratiquement sans carbone, est malléable, il se tord, se déforme sans casser et se soude à lui-même avec facilité. C’est justement parce qu’il se tord facilement et manque de dureté qu’il ne sert pas à faire des outils de coupe ou tout autre usage requérant dureté et élasticité. Pour avoir ces qualités, on utilise l’acier qui contient une proportion de carbone entre 0,02 et 2% C. Au delà de ces teneurs en carbone le métal obtenu est de la fonte. La fonte comme son nom l’indique est obtenue par fusion (1100 à 1300° C). La fonte n’a aucune souplesse, mais une bonne rigidité, elle est surtout très économique.
Les objets en fonte sont produits par coulée dans un moule, généralement en sable. Le moulage est une technique très rentable pour l’industrie, car le modèle étant fait on peut reproduire des séries importantes à faible prix. Il suffit seulement de rectifier les parties devant être en contact mécanique, le reste peut rester brut de fonderie. Le mobilier urbain, les bâtis de machines, et les chauffages domestiques ou industriels sont en fonte. Malgré toutes ses qualités, la fonte est une vieille grand-mère : fragile, manquant de souplesse, elle casse aux efforts de traction de flexion et d’allongement. Les chocs mécaniques ainsi que les chocs thermiques sont donc à éviter.
Brasure
La brasure est une technique par laquelle on assemble les pièces par une liaison avec des métaux différents sans fusion des bords. Un métal fusible est déposé par fusion sur le métal à assembler. Exemple du laiton sur du fer, ou, un bronze phosphoreux pour la tuyauterie de cuivre. Dans tous les cas, le métal de la brasure à un point de fusion inférieur à celui de la pièce à braser.
Il existe plusieurs types de brasure en fonction de leur point de fusion, lequel est directement lié à l’alliage des métaux utilisés. Il existe donc une variété de brasures choisies en fonction des métaux à braser, déterminant les paramètres tels que : température de fusion, résistance de la liaison. Lorsque l’on doit braser ou souder une pièce en fonte, il faut particulièrement tenir compte de la dilatation.
Pour un collecteur, la pièce étant de la fonte, les contraintes d’usage étant une haute température, on choisira une brasure au laiton dont les températures de fusion vont de 700 à 1180°C, ou les mélanges titane cuivre nickel qui va de 600 à 900°C (plus cher).
Soudure ou brasure de la fonte
Un collecteur en fonte peut être réparé, pour cela, il faut respecter quelques principes.
Stopper les fissures
Chanfreiner
Décaper
Brider la pièce
Maintenir une chaleur
Laisser refroidir lentement
Procédure
1 Stopper les fissures en perçant un petit trou à l’extrémité des fissures pour éviter qu’elles se prolongent.
2 Chanfreiner les fissures pour aider le métal de la brasure à pénétrer et élargir les surfaces de contact.
3 Décaper l’endroit des brasures ou soudures, les oxydes ferreux viendraient gêner les liaisons brasure fonte, il faut décaper les surfaces à braser avec brosses métallique, meule, ou un décapant chimique (juste avant le travail), exemple acide phosphorique.
4 Brider la pièce sur un support rigide car chauffer sur une surface réduite, provoque une déformation, c’est ainsi que l’on procède pour reformer des tôles de fer en carrosserie. Avant de chauffer le collecteur il faudra avoir bridé celui-ci sur une forte plaque de fer percée aux endroits prévus pour les fixations du colleteur. On le bridera sur la plaque comme il le serait sur le bloc moteur. Cette précaution évitera toute déformation que provoquerait la chauffe lors de soudure ou brasure.
5 Maintenir la température du collecteur suffisamment élevée de façon à aider la brasure à pénétrer par capillarité et éviter les chocs thermiques. Lorsque c’est possible on aura intérêt à construire un petit muret en briques ou pavés de béton cellulaire (Siporex) autour du collecteur. Remplir de charbon de bois, allumer et envoyer un courant d’air pour monter à température. Dès que la température est suffisante 400, 500 °C, procéder à la brasure. Il en sera de même si l’on choisi une soudure à l’arc avec baguette spéciale fonte ou inox. Il faut souder une pièce chaude !
6 Laisser refroidir lentement sous couverture. La brasure ou soudure terminée, couvrir la pièce chaude avec de la cendre de bois sèche ou des grains de vermiculite bien sèche. Cette couverture va permettre un refroidissement lent, évitant ainsi les craquements et fissures que provoquerait un choc thermique que la fonte ne supporte pas.
Toutes ces opérations peuvent sembler contraignantes, mais c’est le prix à payer pour une réparation pérenne. Un collecteur en acier ou en fer ne se fissurerait pas, mais il est compliqué à réaliser.
Les bâches en PVC. Depuis les années 70/ 80 les véhicules militaires ont été équipés de bâches en Polychlorure de vinyle. Les réparations, assemblages et pose de pièces se fait par deux méthodes : par collage, ou par thermo soudure. Bien souvent on trouve des bâches pvc réparées avec des pièces collées avec une colle néoprène. C’est une catastrophe, cela va bien pour le textile, coton ou lin, mais surtout pas pour le PVC. Sur le coup cela donne l’impression de tenir, mais il n’y a aucune pénétration de la matière, c’est une simple adhésion (forces de van der wall), bref, cela ne tient pas longtemps. Pour bien tenir, la colle doit s’allier à la matière par fusion ou solution.
Le collage
Choix de la colle
Il faut absolument choisir une colle compatible avec le PVC. Ce type de colle se trouve chez les vendeurs de bâches pour véhicules, remorques ou piscines, ou bateaux gonflables en pvc. Elles sont vendues avec un nettoyant spécifique, à défaut l’acétone ou l’éthyle-méthyle-cétone, conviendraient.
Sans faire de pub, j’ai testé et approuvé une colle de marque OASE, qui se trouve d’ailleurs sur Ebay.
Pub Boite de Colle Oase 250ml pour bâche et liner PVC. Le produit idéal pour coller la bâche sur votre support, ou assembler plusieurs morceaux de bâches entre eux.
Il existe aussi des kits de réparation vendus pour un petit accroc. On peut acheter ces kit sur Ebay (US) , made in china, sous le nom de : pvc repair kit.
Attention. Tout autre colle donnerait lieu à un échec et rendrait une future réparation difficile ou impossible.
Pour le collage il faudra bien entendu nettoyer les surfaces à coller, gratter avec papier abrasif, (comme pour les rustines de pneu) et dégraisser à l’acétone. Ensuite chaque élément ou partie sera enduit de colle que l’on laisse sécher selon les recommandations du fabricant. Ensuite il faudra presser avec une roulette (celle que l’on utilise pour le papier peint).
De cette façon, j’ai réparé facilement les bâches par pose de pièces découpées, (arrondir les coins). J’ai aussi changé les fenêtres transparentes sur le rideau de bâches arrière d’une et d’une cabine de Renault R 2087. J’ai découpé les anciens vitrages jaunis et remplacés par une feuille de PVC transparent vendu au mètre chez Brico Machin, il suffit de choisir la bonne épaisseur.
La soudure au pistolet thermique
La bâche PVC peu aussi se souder à chaud avec un petit pistolet thermique. L’outil ressemble à un petit décapeur thermique muni d’une buse plate. Il faut chauffer les parties à souder et écraser avec la molette (fournie) pour assembler les morceaux par soudure. C’est un peu comparable à la machine à souder les sacs sous vide que l’on emploie en cuisine. Faire des essais pour prise en main pour acquérir le coup de main et la bonne température.
Les pistolets à petit prix, sont facile à trouver sur Ebay US, voir ici :
450W 450℃ LCD Hot Air Torch Plastic Welding Gun Welder Pistol Soldering Tool
ou ici un kit à 30/ 40 $ :
Entretien des matériels de cuisine de l'intendance
Faire bouillir plusieurs fois et laisser agir 1heure avec du Carbonate de soude (cristaux de soude du commerce), 100 grammes par litre, non toxique non polluant. Aucun danger, produit recommandé même par les écolos, c'est tout dire! Frotter éventuellement avec une éponge métallique pour casserole
éviter le sel et l'eau de Javel qui contiennent du chlore attaqueraient le fer de l'inox comme le fer blanc.
Si c'est trop crouté, et si c'est bien inox et fer blanc, faire une première passe avec de la lessive de soude (rayon produits ménagers du supermarché) 50 g par litre, faire bouillir, laisser agir.
La soude est fortement basique, mettre des gants caoutchouc ou plastique . Frotter éventuellement avec une éponge métallique pour casserole.
Ne laisse aucune trace toxique.
Vider et rincer en faisant bouillir.
Protection avant usage
Une fois sec passer du lard gras en chauffant un peu pour étaler la graisse, ou frotter avec un chiffon enduit de saindoux, c'est ce qui protègera les marmite le plus efficacement.
Les huiles végétales dégagent des acides gras en s'oxydant et finissent par faire rouiller et forment une croute. (comme dans les vielles friteuses)
C'était les recommandations des intendants militaires, et c'est la seule façon de traiter le matériel.
Voir références livres militaires : "Manuel du cuisinier militaire en campagne" par capitaine J Laribe
et "The U.S Army Cooks'Manual" section camp cooking
Petit topo sur les cristaux de soude
https://www.consoglobe.com/cristaux-de-soude-nettoyant-et-desinfectant-cg
J'ai oublié, surtout pas d'acide, vinaigre ou autre matière acide qui détruirait définitivement le traitement sur le métal protecteur du fer blanc.
De nombreux mauvais conseilleurs qui ont oublié les cours de chimie diront vinaigre blanc, mais tout acide attaque les métaux .
Le fer blanc c'est Fe (fer) métal et Zn zinc ou Sn (étain) protection.
Pour l'entretien des ustensiles, après service il faut:
laver à l'eau avec les cristaux de soude et faire bouillir
rincer en faisant bouillir avec de l'eau claire, sécher,
une fois sec, chauffer doucement et frotter avec le lard dur (lard de bardière), pas d'huile qui encrasserait et ferait rouiller.
."Le lard gras est compact et ferme. En dehors des charcuteries, nos grands-mères l’utilisaient pour graisser leurs poêles. Pour cela, elles coupaient un cube avec la couenne dans laquelle elles plantaient une fourchette, ce qui permettait de l’avoir bien en main pour frotter l’ustensile. Elles l’utilisaient également comme matière grasse de cuisine en le râpant. Ou plutôt en le grattant avec la lame d’un couteau, le lard bouchant les trous de la râpe."
Les cuirs dans les équipements militaires
Le cuir est une des matières ayant depuis toujours servi dans l’équipement du soldat. Qu’il porte sur lui des éléments en cuir ou qu’il serve à protéger les matériels le cuir était, et reste présent. Sans remonter au XIX -ème siècle, dès 1914 le soldat et l’encadrement sont équipés en cuir tout comme sont en bon cuir les étuis de jumelles, les niveaux de pointages et autres appareils pour la mise en œuvre des armes lourdes et la topographie ou les harnachements des chevaux et autres équidés.
Les divers effets en cuir ou toile sont définis dans des « Catalogues des Collections d’équipement individuels » qui sont les références de l’équipement cuir ou toile afférent à chaque arme individuelle.
Pour exemple le pistolet MAC 50 sera délivré avec :
Un ceinturon cuir Mle 45, une bretelle de suspension Mle 1892/14 (on est conservateur), un étui Mle 48, un passant triangulaire, un dé (petit passant droit porté à gauche.
Il existe deux catégories de tannage des cuirs.
Le cuir végétal, cuir au tannage végétal
Pour mémoire
En dehors des cuirs actuels, soit végétal soit chromé, il a été fait des équipements en cuir bouilli. Le cuir bouilli devient très rigide et convient très bien pour des étuis, fontes et coiffes. Le cuir bouilli n’est pas chauffé, ce qui le détruirait, mais traité par de l’eau et de la colle naturelle.
Le cuir végétal
Le plus ancien, désigné cuir végétal, traité naturellement, car tanné par des écorces d’arbres ou de plantes comme le tan du chêne. Il se reconnait à sa couleur fauve, tabac blond, son odeur que je trouve agréable. C’est le plus beau, mais il demande plus d’entretien, plus long à fabriquer et plus cher.
Le cuir chromé ou cuir minéral
Ce tannage chimique apparu vers 1880, fait appel à des produits chimiques qui modifient le collagène du cuir. Ce sont principalement des sels de chrome qui sont utilisés. Ce cuir se reconnait à la couleur qui rappelle une peinture ou un vernis, jaune ou vert pour les équipements militaires.
Pour dater un élément en cuir, le cuir chromé apparait dans les années 60 en fin de de guerre d’Algérie. Si on vous propose un cuir chromé,
Entretien
Le cuir souffre de l’humidité, ou de la sécheresse
Sous le climat particulièrement humide de l’Indochine les équipements en cuir ont beaucoup souffert amenant l’intendance des armées à s’intéresser aux équipements en toile. Un climat chaud et moite ramollit favorise toutes sortes de champignon et autres organismes destructeurs.
Durant le conflit du Vietnam, les américains ont constaté, après les Français que le climat était destructeur pour le matériel. Les manches des couteaux Camillus ont donc été « tropicalisés » par un traitement chimique du genre vernis.
Le cuir souffre de la sécheresse, le cuir végétal est le plus sensible à la sécheresse.
Avec l’arrivée du fusil FAMAS, les vieux équipements qui sentaient la guerre froide vont disparaitre.
L’armée va passer à la toile et au plastique, (comme les soldats Playmobil).
Le cuir, c’est beau, ça sentait bon, mais cela nécessitait beaucoup de travail. Les « Centres Mobilisateur » recelaient des milliers d’équipements à nettoyer et graisser en permanence, car il fallait reprendre ceux qui avaient été fait quelques mois plus tôt. Les appelés du contingent délégués à cette tâche, passaient des heures à cirer les cuirs avec la petite brosse spécifique. La cadence était raisonnablement soutenue tant que le chef était présent, mais passait en vitesse de croisière dès son absence.
L’entretien périodique des cuirs en caserne ou service du matériel
Brossage
Ceinturons, bretelles de suspension cartouchières ou passants étaient brossés à sec pour enlever poussière ou moisi, et passés à l’éponge humide avant d’être enduits de graisse à cuir. Il fallait aussi ôter l’oxyde de cuivre, (vert de gris), formé par le cuir sur les rivets et boutons avec une petite curette en bois. Cet oxyde faisait très souvent casser les rivets tubulaires qu’il fallait remplacer.
Humidification
Pour le cuir végétal, il est important de mouiller le cuir avant de graisser pour en ouvrir les pores, sinon, il deviendrait encore plus sec.
Graissage
La graisse pour cuir est appliquée avec une brosse à graisse sorte de brosse à cirage en soies naturel (poils de pinceau). Une astuce consistait à fourrer une vieille chaussette ou manche de tricot avec de la graisse et frotter les cuirs en massant. La graisse trop froide en hiver était réchauffée sur les radiateurs pour obtenir la bonne consistance.
La graisse
L’armée se fournissait chez divers industriels pour une graisse dont la formule comprenait des graisses animales, des huiles, et un anti fongique (contre les moisissures). Cette formule ressemble aux graisses pour sellerie, harnachement fourniture pour cheval, ou les graisses à brodequins pour campeurs ou chasseurs. Par ailleurs la même graisse servait pour les équipements cuir armement et les chaussures à guêtres attenantes (dites rangers). Une des graisses du commerce s’appelait la graisse « Au Phoque », sans que le moindre phoque eu été sacrifié évitant ainsi les foudres de notre Brigitte qui aime les animaux. Les soldats Anglais pouvaient percevoir la graisse « Cherry waterproof Dubbin de la Chiswick Polish Co Ltd, W4. Pour le français plus prosaïque on donnait la grosse boite marquée : « Graisse pour Cuir »
Pour les amateurs du : « je le fais moi-même », voici une composition qui est très voisine des formules militaires.
Formule
Par ordre d’importance
Fondre du suif (graisse de bœuf) ou saindoux dehors
Ajouter progressivement de la cire d’abeille fondue ou rappée
Ajouter un anti moisissure, un peu de goudron de Norvège, ou de carbonyl, ou essence de térébenthine.
La consistance doit être celle d’un cirage ordinaire. Pour le durcir ajouter la cire d’abeille pour amollir, ajouter saindoux ou huile de poisson ou huile de pied de bœuf.
Les huiles
Lorsque les cuirs sont bien durs, il est possible de les sauver, (mais pas toujours).
Le cuir doit d’abord être lavé au savon avant qu’il soit complètement sec, (ouverture des pores). Il convient alors de le frotter et masser avec une huile animale (bête sur bête). L’huile de pied de bœuf qui est la synovie du bovidé est connue pour cet usage depuis l’antiquité, elle se vend en droguerie ou se demande à un boucher. Jadis mais c’était avant, l’huile de baleine qui sert toujours en cosmétique. Mais pour les « prêt de leur sous », l’huile de foie de morue est très bonne. J’ai testé ça au groënland ; sans faire le voyage, les foies de morue en boite vendus en supermarché, délicieux amuse-gueule pour apéro, renferment une quantité d’huile ayant au moins cette propriété, et tant d’autres… Ces traitements sont excellents pour sauver, courroie, bretelles et autres pièces ayant souffert du sec. Mais souvenez-vous huiler sur cuir humide et gymnastiquez pour faire pénétrer le produit.
Dr Dréki
Les réchauds militaires
Chauffer les repas et s’éclairer sont des nécessités auxquelles le combattant ne peut se soustraire. Les armées ont toujours adopté un équipement en fonction des avancées technologiques de leur époque. Le nouveau fantassin est équipé de lampes à leds hautes performances. Quant aux rations déshydratées ou plats préparés, ils se réchauffent avec des tablettes de combustible solide ou sont autochauffants par une réaction chimique. Il faut clairement distinguer, la cuisine collective organisée par des spécialistes lourdement équipés, de la cuisine individuelle que le soldat ou qu’un petit groupe utilisera sur le terrain, en autonomie. Cet article concerne les moyens individuels et de groupe autonome.
Chauffer ou cuire repas et boissons
Les vieilles armées n’avaient que le bois pour chauffer, huile, graisses, résine pour éclairer Le soldat devait glaner en cours de route des morceaux de bois et attacher le fagot à son barda. Huiles et torches de résines ou chandelles étaient emportés.
La torche réglementaire dans l’armée Française
À titre d’exemple voici la composition des torches recommandées par le génie militaire en 1880 :
Faisceau de chanvre maltordu enduit de : 1 part de suif, 2 parts de cire jaune, 8 parts de poix résine (la résine gluante telle qu’elle coule des pins).
Recouvrir d’un double ficelage, puis d’une couche de composition chaude :
Chaux 250 g, colle forte 25 g, eau 1 litre.
Une torche d’un mètre pesant 1, 8 kg, brûle pendant 2 heures.
L’armée au temps de l’industrie
L’essor industriel et la chimie vont, au XIX apporter des améliorations importantes à l’équipement du militaire. Lors du premier conflit mondial le soldat en bivouac ou en tranchée s’éclaire à la bougie de stéarine et paraffine, produit tiré du pétrole, à la lampe à pétrole, ou au gaz acétylène (carbure). Les premières lampes de poche à piles étaient utilisées dans les tranchées, mais de façon marginale, car l’approvisionnement en piles était difficile. Pour les repas individuels, c’est le petit réchaud à alcool, ou le réchaud à pétrole qui est utilisé. Les soldats et officiers sont partis à la guerre avec des réchauds alors réservés aux sports plein air. Ces moyens de chauffage et d’éclairage apparus à la fin du XIX ème siècle sont alors bien répandus dans le civil, puis adoptés par les armées ou acquis à titre individuel.
Les réchauds militaires contemporains
Depuis l’expérience acquise durant la première guerre mondiale, les armées ont doté la troupe de moyens de chauffage individuel destiné à l’alimentation. Ces moyens peuvent être à usage unique ou permanent. Ils sont conçus pour un utilisateur isolé, ou un petit groupe, comme le commando, ou l’équipage d’un véhicule.
Les réchauds à combustible liquide
Le réchaud à alcool simple combustion
Le type de petit réchaud à alcool, est celui que l’on utilise pour les services à fondue dans lequel le combustible contenu dans un réservoir brule simplement, à la pression atmosphérique, sans être vaporisé. L’alcool est contenu dans un réservoir contenant une éponge en amiante ou en fibres. La flamme se développe par formation de vapeurs sur le pourtour d’une couronne percée de trous. Le rendement est faible, le combustible peu économique et très volatil, mais sa simplicité en fait un réchaud parfait pour chauffer une boisson chaude ou un plat préparé.
L’armée française avait dans les années 50 /60 commandé un réchaud à alcool à la Société d’Emboutissage de Bourgogne, SEB, qui réalisait aussi les gourdes et gamelles 3 pièces en aluminium. À notre gloire, c’est l’armée française qui détient le record de capacité pour la gourde, 1,5 litres contre 1 litre en moyenne.
Les réchauds à combustible gélifié
Ces réchauds sont de simple boite en métal fin remplie d’un combustible pâteux, qui est déjà dans la boite, ou enfermé dans un tube comme le dentifrice. L’alcool ou pétrole sont épaissis par saponification, à la consistance d’un miel, c’est un peu comme le napalm, que l’on prépare en ajoutant un agent épaississant à de l’essence. J’ai d’ailleurs dans ma jeunesse turbulente fait la dinette sur feu de napalm, je ne développerai pas… Ce système est sans danger et pratique, mais nécessite des recharges ou son remplacement (usage unique).
Photo : réchaud à alcool gélifié Suisse
Photo : boite de méthanol gélifié, US army
Les réchauds à combustible sec
Les réchauds à Métaldéhyde, improprement appelé alcool solide qui est en réalité de l’hexaméthylénetétramine, un produit chimique inventé par un chimiste Russe, Alexandre Boutlerov. Ils sont constitués d’un petit montage en tôle fine dans lequel on dispose des tablettes de la taille d’un sucre. Employé en médecine et l’industrie des plastique le métaldéhyde servira de combustible pour les réchauds de poche de l’armée allemande au cours de la seconde guerre sous la marque Esbit. C’est depuis la référence pour les réchauds de camping ou rations militaires.
Le Esbit du soldat allemand
Le Esbit de poche
Les réchauds à paraffine
De divers réchauds à paraffine ont été distribués aux troupes de tous pays. Ils sont constitués d’un support très simple dans lequel on place un bloc rond ou carré de paraffine dans lequel est ajouté un absorbant faisant mèche. Cette composition n’est pas éloignée des allume feu pour BBQ. Ce système très sommaire offre quand même un bon moyen de chauffer un plat ou une boisson, mais aussi réchauffer une tente sans flamme excessive et sans dégagement de gaz nocifs.
Réchauds à combustible liquide
Les réchauds à carburant liquide
Les réchauds à combustible liquide, hydrocarbures, pétrole, essence ou alcool, ont été supplantés par l’apparition de la cartouche de butane adoptée massivement par les campeurs et étudiants, cependant celle-ci a des limites. Dès que l’on atteint des températures négatives et dans les zones isolées, le gaz peut geler, ou ne pas pouvoir être approvisionné. En outre son transport est formellement interdit en avion (dépressurisation). C’est ainsi que les réchauds à combustible liquide sont toujours d’actualité. Ils dérivent tous plus ou moins d’un antique modèle Suédois, le Sveakök de 1925.
Parmi ces réchauds à carburant liquide il y a leu de distinguer deux types distincts reconnaissables à un élément bien visible, la pompe. Il existe des réchauds sans pompe, qui fonctionnent uniquement à l’essence. Ils démarrent simplement par chauffage du bruleur, comme le français Vesta, ou l’antique Svea 123, Sédois. Les réchauds à pétrole ou multi combustible, doivent être mis en pression par une pompe.
Dans les années 60, le Bleuet de Campingaz apparu en 1955 était encore récent, sa cartouche n’était pas disponible partout. Les réchauds à essence ou à pétrole avaient entre autres, l’avantage de fonctionner avec des matières universellement disponibles. Je me souviens lors de mon arrivé à la caserne en Allemagne d’avoir pour premier geste sorti mon réchaud à essence le « Vesta », qui allait au cours des mois cuire bien des choses dans la chambrée.
Le Coleman
Le plus connu des réchauds individuels est le célèbre Coleman 520 commandé par l’administration U.S à la société Coleman.
Le célèbre Coleman 520
La société qui fabriquait réchauds et lampes depuis 1900, va en 1942 créer en deux mois un réchaud portatif qui pour satisfaire le cahier des charges de l’armée, devait fonctionner à l’essence automobile, être très compact, utilisable par températures extrêmes, -50 à +50°C. Sa forme cylindrique de 12, 5cm de diamètre 22,5 de haut, pour moins d’1,5 kilos en font un outil pratique au point d’être considéré comme le deuxième objet indispensable après la Jeep. Son réservoir d’environ, 450 cl lui assure une autonomie de 3 heures, pouvant produire 5300 k joules/ heure. Dans l’hiver glacial des Ardennes il a sauvé bien des vies en réchauffant corps et nourriture.
Les réchauds allemands Geniol, Suisse, Suédois, Russe etc., sont tous basés sur le même principe.
Entretien d’usage des systèmes à pression
Tous les systèmes de lampes ou réchauds à pression sont robustes et d’emploi aisé mais, leurs points faibles résident dans les différents joints. On trouvera différentes matières pour ces joints : cuir, fibre, liège, métal, caoutchouc.
Les joints de piston sont souvent en cuir graissé pour (les pompes de compression) semblables aux joints de pompe à vélo (ancienne). Pour le joint de cuir la face externe est la chair, la fleur est cachée, ce cuir doit être abondement graissé avec une graisse pour cuir, graisse animale (suif, saindoux). Les joints en métal sont en plomb, (lanterne Petromax), ou en cuivre recuit.
Les joints en fibre, comme les joints de caoutchouc deviennent cassants, ils doivent être remplacés régulièrement. Les joints de caoutchouc ne doivent pas être serrés de manière excessive.
Les autres pannes
En dehors des pannes dues aux joints, les différents gicleurs et filtres sont d’autres sources de panne. Les filtres se nettoient dans de l’essence F ou en faisant bouillir avec de la soude, les gicleurs se débouchent à l’air comprimé et des fils d’acier calibrés (souvent fournis en outillage).
Le colmatage des clapets de pompe est une source récurrente de dysfonctionnement. La pompe de pression est associée à un clapet qui empêche l’air de passer en sens inverse. C’est généralement un ressort qui pousse un petit caoutchouc venant obturer un évent. Dans certains réchauds, ce clapet situé au fond du puit de pompe, n’est démontable qu’avec un outil spécial exemple le réchaud commando français.
Utilisation des réchauds à pression
Tous les réchauds basés sur ce principe de réservoir sous pression fonctionnent de la même façon. Avant tout, faire le plein, bien fermer le bouchon de remplissage et le robinet des gaz. Mettre en pression à l'aide de la petite pompe située sur le côté du réchaud. Dès que la pression est suffisante, ouvrir légèrement, le robinet, ce qui injecte une dose d’essence dans la coupelle de préchauffage. Quand la coupelle est presque pleine, fermer le robinet. Allumer l’essence de la coupelle avec une allumette. Laisser bruler l’essence presque jusqu’à épuisement, pour bien chauffer la tête de bruleur (vaporisateur). Ouvrir le robinet, le gaz doit s’allumer sur la couronne, remonter la pression en activant la pompe. Certains réchauds sont dotés d’une aiguille de débouchage qu’il faut placer en position base pour allumer. Cette aiguille qui sert à déboucher le gicleur est manœuvrée avant allumage.
Ce mode opératoire est identique pour la majorité des réchauds à pression qu’ils soient à essence ou pétrole. Cependant, certains modèles n’ont pas de pompe, le chauffage du vaporisateur suffit à gazéifier le carburant qui sera de l’essence.
L’allumage des réchauds sans pompe ce pratique de la même façon, mais dépourvus de pompe, ce n’est que le combustible, placé dans une coupelle de préchauffage qui vaporisera les gaz. Ils sont plus simples et moins sujet à panne.
Le réchaud français
Photo : réchaud collectif à essence 7052
Ce réchaud dit de commando était donné aux unités isolées lors de la guerre d’Algérie. Robuste et compact il donne entière satisfaction si l’on respecte le mode d’emploi, affiché dans le couvercle, où l’on trouve aussi un tube de pièces de rechange. IL faut surtout veiller à remplir suffisamment la coupelle et attendre que l’essence soit presque vide pour ouvrir le robinet de commande. Quelques coups de pompes redonnent la pression suffisante pour une belle flamme bleue.
Le British MK2, mon réchaud préféré
Ce réchaud anglais semble bien rustique, son inesthétique toute anglaise en fait néanmoins un des meilleurs réchauds militaires. Il est solide, simple, facilement démontable et réparable, le candidat idéal. Il était en dotation sur les véhicules anglais pour assurer l’autonomie de l’équipage. Pour qu’un Normand dise du bien d’un anglais, il faut que ce soit un réchaud ou autre objet utile.
Actuellement les réchauds à hydrocarbure réglementaires ne sont plus distribués dans les armées. En revanche le système de bruleur à essence réapparait …, dans les voitures électriques pour le chauffage, comme celui que l’on trouvait dans les ambulances militaires, Dodge ou Renault R 2087.
Le kit de réchauffage
Pour le repas et le café du soldat, les rations Françaises sont fournies avec un petit kit contenant : 6 pastilles de combustible, une boite d’allumette, un réchaud jetable, 1 pincette de préhension, 1couvert en plastique, 6 comprimés de purification de l’eau, 1 pochette de cure-dents, 1 sac à déchets. Le tout dans une boite de carton de 117 x 90 x 17 millimètres, pour un poids de 115 grammes.
Les nouveaux réchauds du commerce
Ce petit lot est bien utile, mais il n’a pas les capacités d’un vrai réchaud comme nos mythiques réchauds à essence. Il ne faut surtout pas se chauffer sous la tente avec le methanamine (composition des pastilles), car les émanations sont toxiques. Les militaires s’équipent souvent eux même de réchauds Campingaz, à leurs frais, mais la durée d’une cartouche est limitée autant que sa capacité de chauffe.
Les nouveaux réchauds polycarburants
Pourtant il existe de nos jours une nouvelle génération de bruleurs polycarburant qui brulent tous les hydrocarbures pétroliers, essences, kérosène, les fuels et même certaines huiles. De petite taille, d’un faible poids, le réservoir est une gourde amovible que l’on rempli avec un des combustibles disponibles. Le tout pour moins de 500 grammes se démonte et tient dans un petit sac.
L’Optimus polycarburant
Essence, Gazole, diesel, kerosene, durée du plein 2h 50, ébullition 1litre d’eau en 3,5 minutes, poids 460 grammes.
Dreki
Les lampes à essence ou pétrole dans les armées
Lors d’un précédent article sur les réchauds militaires, j’ai brièvement abordé l’éclairage. Les moyens d’éclairage ont toujours revêtu une grande importance dans les armées, de la torche à la lampe à led. En manquer peut vite devenir catastrophique, prenons pour seul exemple l’hopital de campagne dont l’éclairage serait brutalement éteint.
Depuis la première guerre, les groupes électrogènes assurent déjà un éclairage électrique propre et performant. À cette époque et encore de nos jours, les lampes à combustible ne vont pourtant pas disparaitre sur le terrain. Beaucoup de situations ne permettent pas l’emploi généralisé de l’électricité. Le groupe électrogène est un équipement lourd, peu mobile, bruyant qui nécessite du carburant en quantité. Plus modernes, les panneaux solaires encombrants et fragiles produisent le courant le jour, que les batteries restituent la nuit. Tout cela représente des contraintes pas toujours acceptables par des unités mobiles autonomes. On a donc encore de nos jours besoins de la flamme pour s’éclairer, comme au temps de Lascaux.
Au cours de la première guerre, toutes sortes d’éclairages ont été employés dans les tranchées comme à l’arrière, ou dans les grottes, tunnels et autres souterrains. Le poilu se débrouillait pour avoir une petite source de lumière pour ses besoins personnels, écrire, se soigner, se laver. La lecture restait le passetemps incontournable ces nuits où il y avait tant d’heures d’attente dans l’angoisse et le froid que l’obscurité aurait rendu insupportables.
Malgré la présence de quelques lampes électriques de poche réservées à un usage restreint, car la rareté des piles en faisait une denrée précieusement réservée aux appareils militaires, on devait se rabattre sur la lumière du passé. Adeptes inconditionnels du système D, on utilisait tout ce qui brule : huiles, graisses, pétrole, essence, résines, suif récupéré sur la viande ou animaux morts. Le soldat réinventait l’antique lampe à huile, simple bout de mèche dans une boite en fer, un coquillage, une douille d’artillerie. Le lampion à pétrole et des centaines de bricolages furent imaginés ayant tous pour fonction de fournir une lumière discrète malgré le peu de ressources.
Le bricolage le plus courant était une variante du photophore du 14 juillet. Ce lumignon est un verre rempli d’eau à moitié sur laquelle est versée de l’huile. Il suffit de faire flotter dessus une rondelle de liège percée pour le passage d’un bout de mèche de bougie pour en faire une petite veilleuse qui résistera à un vent léger. On vendait dans le commerce les rondelles flottantes, mais les poilus les taillaient dans un simple bouchon, une petite rondelle de métal fin protège le liège.
Le photophore
L’armée avait cependant fourni des petits moyens d’éclairage distribués par l’intendance.
Une lanterne pliante
Une lanterne à bougie pliante très astucieuse a été adoptée en 1910 sous le nom de lanterne Monjardet. Largement distribuée pendant la guerre, cette lanterne en fer blanc de forme triangulaire est livrée dans un étui en toile avec deux bougies. Une des faces intérieures brillante sert de réflecteur, les deux autres sont ouvertes d’une fenêtre équipée d’une feuille de mica transparent. Le fond de la lanterne se dévisse pour sortir le porte bougie sans ouvrir la lanterne. Les allemands avaient eux aussi une lanterne à bougie. Ces lanternes ne donnaient qu’une lumière discrète suffisantes pour se déplacer dans les boyaux, lire les documents ou régler les instruments.
La lanterne Française Monjardet Mle 1910
Encore en service en 1945 cette lanterne en aluminium dédiée à l’armée de l’air.
La Luftwaffe Bunkerlampe
Lanterne tempête, à pétrole
Alors très communes dans le civil, les lanternes tempête sont distribuées en grand nombre. Connues depuis 1872 elles sont issues d’un système développé par l’industriel et inventeur polonais Lukasiewicz, leur principe est simple, une mèche baignant dans le pétrole d’un réservoir est maintenue à une hauteur réglable par une roue dentée. Un globe en verre protège la flamme, il se lève en manipulant un levier pour allumer la mèche. C’est simple et efficace, mieux que la bougie la lampe tempête assure un éclairage moyen une vingtaine d’heures. Un mauvais réglage encrasse le verre par dépôt de noir de fumée, qu’il faut démonter et nettoyer. Ces lampes tempêtes seront largement distribuées dans les armées pour des décennies. Il sera fait de multiples variantes de lampes à mèche comme moyen de signalement ou de balisage.
Les lampes tempête de la whermarcht
Les lampes à acétylène
La lampe à acétylène fonctionnant au carbure de calcium va apparaitre à la fin du XIX ème siècle quand vers 1893 le carbure de calcium sera industrialisé. Ce composé chimique vendu sous forme de blocs d’aspect grisâtre en forme de cailloux, a pour propriété de réagir avec de l’eau en dégageant un gaz très combustible à l’odeur d’ail très prononcée, l’acétylène. On l’utilisera cette propriété pour des lampes portatives, des lampes murales fixe, les lanternes de véhicules automobile, camions et même vélos ou motos, mais aussi pour la soudure autogène.
Ces lampes sont composées d’un reservoir inférieur contenant le carbure, surmonté d’un réservoir supérieur rempli d’eau, qui porte un bec où sera allumé la flamme, et d’un pointeau réglant le débit de l’eau en goutte à goutte. L’eau qui entre en contact avec le carbure dégage du gaz acétylène qui remonte dans la partie supérieure où se situe le bec porte flamme. Après épuisement il ne reste que de la chaux. Elles donnent une flamme claire, pendant 6 à 10 heures sans fumées, ou peu. Leur fiabilité et leur puissance fait quelles étaient encore récemment utilisées par les spéléologues.
Rustiques et économiques, le seul inconvénient reste le combustible, le carbure qui est très sensible à l’humidité, un problème hélas récurrent dans les tranchées. Elles sont utilisées dans les endroits où il faut un bon éclairage, ateliers, hôpitaux de campagne, tunnels souterrains etc.
Au cours de la seconde guerre les allemands ont produit en quantité une lampe à carbure en bakélite d’une incroyable solidité. Elle peut en outre fonctionner avec une bougie en remplaçant le générateur d’acétylène par un porte bougie. Cette lampe bien réalisée est encore susceptible de fonctionner plus de 70 ans après leur mise en service.
Anglais et américains ont eux aussi utilisé les lampes à carbure, qui étaient des modes d’éclairage très répandus à cette époque
Photo : La lanterne à acétylène allemande
Les lampes à manchon à incandescence
Les lanternes à manchon sont basées sur le principe de vaporisation d’un hydrocarbure par réchauffage d’un bruleur et pression d’air, système identique aux réchauds, ou lampes à souder à essence. Elles se distinguent nettement des lampes à mèche par le manchon incandescent qui émet une forte lumière. Ce manchon est un voile de tissus imprégné de terres rares comme le cérium et le thorium, qui restent fixés sur le squelette de cendre lorsque le manchon est consumé au premier usage. La flamme peu visible du gaz émet alors une lumière blanche en contact des sels métalliques On doit au grand chimiste et aristocrate, le baron Auer von Welsbach l’utilisation des terres rares pour les manchons incandescents, ainsi que la pierre à briquet, deux produits qui feront sa fortune. Le brevet sera déposé en Allemagne en 1885 sous le nom de « Auer-Glühstrumpf » (manchon à incandescence Auer). Ce manchon est utilisé depuis l’éclairage au gaz de ville et encore de nos jours pour les lanternes de camping, de type Campingaz.
Boite de manchons US Army 1944
Dans le domaine de l’éclairage militaire, les lanternes à manchon présentent de multiples avantages. Elles sont rustiques, performantes quant à la qualité de l’éclairage, économiques et ne requièrent qu’un combustible que l’armée distribue régulièrement pour les véhicules. Comme pour le réchaud ou la lampe à souder, un réservoir muni d’une pompe contient le carburant qui est dirigé avec pression vers un réchauffeur puis sort par un gicleur calibré. Une coupelle que l’on remplit de combustible préchauffe le diffuseur.
Deux célèbres lampes
La Coleman, en 1944, les américains ont débarqué avec des milliers de lampes à pression du modèle Coleman 252 Mil Seps. Cette lampe spécialement adaptée aux besoins de l’armée est issue d’une commande du ministère de la guerre à la Coleman Company, Inc., maison fondée en 1900 par William Coffin Colleman à Kingfisher en Oklaoma. Pour convenir aux rudes conditions de services au combat, Coleman a collaboré avec la firme Aladdin Mantle Lamp Co. of America pour créer un bruleur et un manchon adapté à l’essence militaire disponible en abondance. Un cahier des charges sévère, exigeait qu’elle soit réparable sur place par les soldats, avoir les pièces consommables et outils avec la lampe. La Coleman 252 Mil Spec, conforme aux exigences sera encore en service lors de la guerre du Vietnam ou elle éclairera les tentes dans la jungle. Elle fut adoptée par de nombreux pays sous cette variante ou modifiée à la demande du pays Le Canada a fabriqué ses propres Coleman sous licence, elle est toujours en service dans les armées Canadiennes et ailleurs où elle reste en dotation réglementaire ou par achat local régimentaire.
La société Coleman toujours en activité dans le domaine du plein air, a d’ailleurs racheté la société française Campingaz
Lanterne Coleman réglementaire MI 252, Aladdin conversion de 1944
La Petromax
La mythique lanterne petromax va naitre en 1921 par la collaboration de la vieille fabrique de lampes la « Lampen-Fabrik Erich et Graetz OHG », crée à Berlin en 1866, et Jacob Hirschhorn, des lampes Aïda. Dès 1935 un brevet sera déposé pour le réchauffeur rapide qui dispense la Petromax « rapide » du fastidieux réchauffage par allumage d’une coupelle de carburant. Depuis cette évolution importante, la lampe devenue Petromax en l’hommage de Max, fils du créateur de l’usine, ne va guère changer.
Durant la seconde guerre Graetz va fournir aux armées des milliers de lanternes aux troupes dispersées dans le monde. Après le rachat de la société Aïda en 1942 l’entreprise va encore augmenter son potentiel, produisant 80 % des lampes à pression à l’échelon mondial ; l’ancienne « Ehrich und Graetz AG » deviendra la « Graetz AG ».
Après la guerre, la société connaitra des changements, les frères Graetz vont remonter une usine en secteur américain de Berlin ouest, à Alténa. En 1950 l’entreprise devient la « VEB Fernmeldewerk Berlin-Treptow.
Par la suite, et avec bien des mouvements de direction et de capitaux, la Petromax sera fabriquée en grande quantité pour la Bundeswehr, et le marché civil, mais la lampe reste inchangée dans sa robustesse et sa capacité d’éclairage.
Pour l’armée allemande elle sera déclinée en deux versions : avec un bruleur pour essence, ou pour pétrole, ces deux modèles ne diffèrent que par la forme du réchauffeur, droit pour l’essence en couronne pour le pétrole plus long à chauffer. Une étiquette en métal rivetée sur la lanterne signale le type de carburant. Mettre de l’essence dans une lanterne équipée pour le pétrole est très dangereux, n’est-ce pas Alexandre ?
Photo : Réchauffeur pétrole à gauche, essence à droite.
Elle est toujours au catalogue de la nouvelle société qui distribue d’autres articles de plein air, mais la « Petromax latern » tient toujours la vedette et tous les éléments qui la constituant depuis la moindre vis ou rondelle, sont encore disponible en pièces de rechange.
Extrait du catalogue des rechanges
Depuis, son apparition il y a plus de 100 ans elle éclaire les nuits de tous les pays ou régions où l’électricité n’est pas présente. C’est cette lampe qui piège les poissons pour la pèche au lamparo, que les militaires, explorateurs, marins, bergers, emportent encore pour les bivouacs et sorties sur terrain. Un vieux soldat qui avait roulé en Tigre, m’avait dit « Pour casser une Petromax, il faut rouler dessus avec le char », je n’ai pas encore essayé.
Elle est déclinée sous différentes marques et copies, notamment chinoises, plus ou moins fiables, mais sans égaler l’originale. C’est de loin la meilleure.
La Petromax de la Bundeswehr dans sa caisse, vente Ebay
Les Anglaises
La production de lampes à essence ou pétrole à pression s’est développée en Amérique, en Angleterre comme en Allemagne suivant les mêmes évolutions. Les lampes à pétrole anglaises Vapalux, Bialaddin, Tilley, ne diffèrent que peu des lampes américaines Coleman, La Tilley va comme la Coleman américaine accompagner le soldat anglais en 1944. Comme tout matériel de guerre britannique, elle est peu esthétique mais robuste et fiable. Le fonctionnement et l’entretien de ces lampes est identique aux petromax ou Coleman, mais dans la Tilley, c’est une éponge d’amiante qui contenait le liquide de réchauffage
La Tilley anglaise
Allumage et entretien
L’allumage comme l’entretien de ces lampes est identique aux réchauds à pétrole ou essence. Pour allumer il faut d’abord mettre le réservoir en pression par l’action d’une pompe à air fixée au réservoir, puis chauffer un corps de réchauffage par une flamme produite par une coupelle de carburant ou par un réchauffeur à vaporisateur sur la Petromax Rapid. Avec le réchauffeur rapide, il n’y a pas de coupelle de combustible à remplir, mais une torche de réchauffage (comme une petite lampe à souder), que l’on allume avec une allumette. La Petromax possède un manomètre qui indique la pression voulue, notamment pour le fonctionnement du réchauffeur rapide. Lorsque le liquide préchauffage est presque vide ou apprès le temps de chauffe avec le réchauffeur rapide, on ouvre le robinet des gaz, la lampe doit s’allumer sans flammes débordantes et sans fumées.
Les manchons ont une durée de vie limitée, ils s’usent par le souffle et supportent mal les chocs et mauvaises manipulations qui les détruisent prématurément. Toutes ces lampes sont distribuées avec une réserve de manchons sans lesquelles elles ne peuvent fonctionner
Comme pour les réchauds, les incidents viennent des défauts d’étanchéité inhérents aux joints défectueux, aux gicleurs et aux clapets de pompe. Les remèdes sont identiques, changer les joints, filtrer le combustible, déboucher les gicleurs et surveiller les clapets de pompe (petit ressort de poussée et caoutchouc).
La production française
La France n’a pas produit beaucoup de lampes à pression en dehors d’une lampe à essence de Tito Landi. La maison Tito Landi installée à Paris depuis 1893 a fabriqué des lampes à pétrole et à essence ainsi qu’une version à alcool. Leurs lampes à manchon, étant dépourvues de pompe, la carburation se démarre uniquement par réchauffage avec un boute feu en amiante imbibé d’alcool. Le manchon est suspendu à une tige verticale au lieu d’être pendant comme les autres lampes. Bien plus fragiles que les concurrentes étrangères, elles n’ont que faiblement reçu l’accueil du public, le Français préférant les lampes à simple combustion, comme la lampe Pigeon, et ses variantes comme l’Abeille fabriquée à Evreux. L’armée ne semble pas en avoir fait l’acquisition, elles étaient très convenables pour l’intérieur bougeois, mais n’auraient pas supporté les contraintes du terrain. Dans ce domaine c’est toujours à une société étrangère que l’armée française achètera ses lampes à pétrole ou essence sous pression en dotation ou par achat local.
Comme beaucoup de Français, j’ai ressorti mes lampes à pression lors de l’hiver 1999 quand nos lignes électriques furent coupées pour deux semaines. Petromax, et Coleman réunies pour la même cause, elles ont fonctionné sans relâche avec le pétrole de notre chauffage d’appoint. Ces lampes donnent une lumière équivalente à une ampoule à filament de 60 ou 75 watts
Dreki, d’un trou de verdure en Normandie
Pour un réservoir, 3 grands problèmes :
1) encrassement par les gomme et résines (vieillissement de l'essence). Dépôts terreux ou métalliques, etc.
2) oxydation , la corrosion est due aux vapeurs d'eau, humidité de l'air condensation (plus en présence d'alcool). Avec les clapotifs et vibrations, la rouille se détache et tapisse le fond.
Cette crasse va alors s'amalgamer avec les fameuses résines et gomme issue de la décomposition de l'essence. Cela forme une couche dure adhérente aux fond du réservoir, comme une vieille peinture.
3) perforation accidentelle ou due à la corrosion. Se traite par résine epoxi , mais mieux par étamage ou plaque de tôle soudée à l'étain.
Le premier remède consiste à décaper le réservoir.
1) On détruit la couche de crasse par l'eau bouillante avec soude caustique.. Mécaniquement cailloux ou billes d'acier et agitation pour décollerles croutes de crasse.
2)lorsque plus de crasse dérouillage par acide phosphorique. L'acide phosphorique transforme la rouille et laisse une couche protectrice (phosphatation)
3) obturation des trous, sur petits trous on posera une couche d'étain (baguette de plombier ou couvreur). Pour une grande ouverture on posera une plaque de tôle soudée à l'étain. Il va de soi que cette opération se fait sur un réservoir déja traite comme ci dessus. à défaut d'étamage on peut verser de la résine polymère (comme pour la fibre de verre.