En 2014, lors de la recherche de la sépulture d’un pilote de chasse anglais dont l’avion avait été abattu en été 1944, l'AFCVM a découvert dans le cimetière de Montigny-sur-Avre, la tombe de Maurice HERVIEU, soldat de la Première Guerre mondiale. Cette sépulture se trouvait à l’abandon et complètement dégradée. L'AFCVM a alerté toutes les instances officielles. La réhabilitation de la tombe a été entreprise par le Souvenir Français. L’AFCVM s’est chargée de la réalisation et du financement d’une nouvelle plaque mortuaire identique à la précédente.
Maurice Jean Noël HERVIEU est né le 23 novembre 1886 à L’Hosmes à 10 km de Montigny sur Avre. Il est cultivateur. Après 2 ans de service militaire, du 7 octobre 1907 au 25 septembre 1909, il est mobilisé dès le 3 août 1914 dans le 101e Régiment d’Infanterie de Dreux sous le matricule 9204. La guerre dure et en fonction des pertes on reconstitue les régiments, aussi va-t-il successivement rejoindre le 115e, le 154e et le 408e. Il va combattre en 1914 dans la bataille des Frontières, en 1915 l’offensive de Champagne, 1916 Verdun, 1917 le Chemin Des dames et en 1918 la dernière et décisive bataille de la Marne. Il décède le 17 mars 1919 à Montigny-sur-Avre, au hameau du Grand Sault, à 32 ans d’une maladie contactée au front. Il n’a pas eu de descendance.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts du village avec les 13 autres montignois tombés pendant le conflit de 1914-1918.
La sépulture du Poilu HERVIEU est maintenant décente.
C’est le moins que nous lui devions.
Il s'agit de la 22ème édition de notre méchoui annuel qui est une journée cohésion au sein de l'AFCVM. Depuis 3 ans, elle est agrémentée d'un rallye touristique et historique dénommé SUMMER RALLYE - AFCVM DAY. Cette année nous avons parcouru 60 km sur les petites routes de la région drouaise. L'itinéraire passé par des lieux historiques et souvent méconnus, avec des questions diverses.
14 Juillet 2019, hommage à l'Armée Française. l'AFCVM participe à DREUX à la Fête Nationale en présentant une partie de sa section saharienne : 2 camions SIMCA ( dont 1 PC trans et 1 lot 7 ), camion 2087, 1 jeep ( SAS - un taxi pour TOBROUK ), une jeep HOTCHKISS M201 et un DODGE ambulance WC54. Les membres présents étaient en tenues d'époque.
Dès sa création, en 1887, Le Souvenir Français a fait de la journée de la Toussaint un moment fort de la mobilisation des Français autour de l’entretien des tombes des Morts pour la France. Durant toute la Grande Guerre, l’ensemble des comités de l’association « Le Souvenir Français » quêtait aux portes des cimetières. En 1919, le législateur a donné une base légale à cette mobilisation en transformant le 1er et le 2 novembre en journée commémorative nationale. C’est cette base qui justifie en 2016 la présence des quêteurs de l’association « Le Souvenir Français » dans chaque commune de France pendant quatre jours – les 29, 30, 31 octobre et le 1er novembre.
La totalité des sommes rassemblées constitue une part essentielle des fonds consacrés par Le Souvenir Français à l’entretien des tombes des Morts pour la France et à la sauvegarde des tombes familiales entrées en déshérence dans lesquelles sont inhumés des Morts pour la France.
Il y a quarante neuf ans, le 9 novembre 1970, Charles de Gaulle s'éteignait à Colombey-les-Deux-Églises (Haute-Marne) où il s'était retiré après avoir quitté le pouvoir un an et demi plus tôt. Terme d'un destin exceptionnel pour l'histoire du XXe siècle commencé à Lille le 22 novembre 1890.
Cette fin d'après-midi d'un automne gris et pluvieux déjà bien avancé, la journée avait suivi son cours à Colombey. Le Général avait reçu son voisin René Piot, cultivateur de son état, pour une affaire de parcelle agricole à gérer. Un entretien cordial d'un bon quart d'heure sur tout et rien. René Piot se souviendra qu'après avoir évoqué un hangar qu'il construisait, le Général lui glissa : « Si vous êtes gêné, je peux vous aider. Vous savez, le Général n'est pas à plaindre. » Ensuite, le Général était allé faire une promenade dans le parc avant de joindre au téléphone son secrétariat particulier à Paris. Vers 17 h, nouvelle promenade puis retour au bureau pour quelques lettres.
Peu avant 19 h, il passa la tête à la cuisine comme il le faisait de temps à autre pour parler avec Charlotte et Honorine, les fidèles servantes.
Rupture d'anévrisme
Sur le coup de 19 h, le Général ferma les volets. « Ce fut, écrira Jean Mauriac, son
dernier regard sur le jardin enveloppé de brume. »
Le Général alluma la télévision, s'installa à la table de bridge, prit les cartes pour s'atteler à une patience. Soudain, un cri : « Oh, j'ai mal, là, dans le
dos. »
Il s'affaissa doucement sur le côté, retenu par le bras du fauteuil.
Madame de Gaulle se précipita avec Charlotte tandis qu'Honorine téléphonait au docteur Lacheny à Bar-sur-Aube ainsi qu'à l'abbé Jaugey, curé de Colombey. À son arrivée, le médecin ne put que constater que le Général sombrait dans le coma. L'abbé Lacheny lui administra les derniers sacrements. À 19 h 25, le coeur cessa de battre. Rupture d'anévrisme. Stoïque, sans une larme, Yvonne de Gaulle fut la seule à parler : « Il a tant souffert au cours de ces dernières années, c'était un roc. »
Sur sa demande, la nouvelle de la mort sera tenue secrète jusqu'au lendemain matin. Elle chargea l'abbé Lacheny de prévenir le contre-amiral Philippe de Gaulle alors à Brest, lequel ouvrit les courriers confidentiels que lui avait remis son père quelques années auparavant, les mêmes que Georges Pompidou possédait depuis 1952. « Je veux que mes obsèques aient lieu à Colombey... »
Au petit matin du 10 novembre 1970, la France est sous le choc. Colombey, 391 habitants, devient pour quelques jours le centre du monde. Dès la fin de matinée, une noria de voitures envahit le village, déversant des escouades de journalistes, proches, compagnons, curieux. Sans attendre la journée de deuil national, la France s'est mise comme en suspension. À Lille, sa ville natale, stupéfaction et émotion raconte La Voix du Nord qui a pu sortir une édition spéciale dès l'après-midi du 10. Un registre de condoléances, ouvert dans le hall du journal, grand-place, recueillera, plusieurs jours durant, des milliers de messages.
En mondovision
Le 12 novembre au matin, quatre-vingts chefs d'État assistent à l'hommage solennel à Notre-Dame de Paris. Retransmise en mondovision, la cérémonie est suivie par trois cent millions de spectateurs. À 15 h, tandis que toutes les églises de France sonnent le glas, le peuple de France, 40 000 anonymes entourant les proches - seuls sont admis les Compagnons de la Libération - accompagnent à sa dernière demeure « le plus illustre des Français ». Hommage simple, discret, infiniment respectueux, à l'image des douze jeunes gens du village choisis pour porter le cercueil recouvert d'un drapeau tricolore. À l'image de « cette paysanne en châle noir comme celles de nos maquis de Corrèze » suppliant un militaire de la laisser gagner l'église et qui obtient l'autorisation grâce à André Malraux (« Vous devriez la laisser, ça ferait plaisir au Général elle parle comme la France »). « Hommes et femmes de France réunis dans le silence », comme le souhaitait le Général.
À l'éditorial de La Voix du Nord - « Le Premier des Français est mort. La France qui continue a perdu celui qui, de toutes ses fibres, l'aimait peut-être le plus » -, répond l'hommage de Jean Marin, alors président de l'Agence France Presse, l'une des voix de la BBC, « Les Français parlent aux Français », pendant la guerre : « Entre ce spectacle - hors du commun, mais à la mesure du disparu et qui éclaire la nature des liens directs et charnels que le Général, par la voix, l'expression ou la présence, a toujours voulu maintenir entre lui et les Français - et la scène restreinte sur laquelle tout a commencé, le rapprochement est saisissant. Quel espace parcouru, quelle histoire vécue, quels retentissements, du petit studio de la BBC à Londres, d'où, le 18 juin 1940, part l'Appel solitaire, jusqu'à cette haute croix de pierre blanche du cimetière de Colombey dominant une mer de visages bouleversés, en ce 12 novembre 1970 ! Entre les deux, l'histoire de la France et la sienne dont il a cru passionnément qu'elles n'en faisaient qu'une. »