LE PRIX DE LA LIBERTÉ

L'AFCVM a réussi à rendre hommage à ces valeureux soldats américains et à faire réhabiliter leur mémoire
L'AFCVM a réussi à rendre hommage à ces valeureux soldats américains et à faire réhabiliter leur mémoire
Les familles américaines de nos soldats
Les familles américaines de nos soldats

11 Août 2017

 

Mr. Gerard Hamel

Maire de Dreux

 

En souvenir du 16 août 1944, libération de Dreux, France

 

Aujourd'hui nous nous rappelons les 10 braves américains qui ont donné courageusement leurs vies pour libérer la magnifique commune de Dreux. Chacun d'eux a solidifié le futur de la France en cédant le leur. Ils ont laissé derrière eux leurs foyers et familles pour être les défenseurs de la paix et diffuser sa flamme à travers le globe. Ils se tenaient debout, inflexibles, près à protéger le peuple de France et vaincre l'incarnation du mal. Alors que nous ne serons jamais capable de les remercier autant pour leur sacrifice, ce souvenir les garde éternellement proche de nos cœurs.

 

Alors que nous réfléchissons sur la perte de de ces hommes si extraordinaires, peut on ne jamais oublier que notre liberté à un prix. Par leur courage et leur force, les générations présentes et futurs peuvent apprécier la liberté sur laquelle notre grande nation a été fondée. Le marquage de ce jour servira de rappel permanent de notre gratitude pour ceux qui ont noblement prêté allégeance à la défense de la liberté, qui ont donné leur présent pour sécuriser notre futur.

 

En honorant ces militaires tombés, nous prions pour la consolation de leurs familles qui ont fait maintenant leur deuil. Que toujours nos nations honorent leur sacrifice et gardons notre promesse à ceux qui sont tombés d'être au service des faibles et des opprimés et protéger leurs êtres chers.

 

Que Dieux vous bénisses tous, et que Dieux continue de bénir la nation de France.

 

Sincèrement,

Ted Cruz

 

United States Senator   

10 octobre 2017

Cher Monsieur ARGENCE.
 
Je vous remercie de m'avoir envoyé une copie du livre "le prix de la liberté" de Michel MERCKEL. J'ai été touché par votre gentil geste et j'ai hâte de le lire.
 
Votre travail pour faire la lumière sur les héros anonymes qui sont morts pour nous et pour renforcer les liens entre les États-Unis d'Amérique et la France est extrêmement admirable et plein d'inspiration.
 
Veuillez accepter mes sincères remerciements pour vos dédicaces afin de commémorer ceux qui ont donné leur vie pour la liberté.
 
Cordialement 
D.Brent Hardt
Chargé d'Affaires a.i;

 

16 août 1944, gloire à nos libérateurs : le Lieutenant Sam ISAACS et les 10 valeureux soldats américains tués lors des combats pour la prise de la ville de DREUX.

 

Né le 29 décembre 1921 à BLUE LIKE ( KENTUCKY ), Sam s’était engagé en janvier 1941 à 19 ans dans l’armée américaine, peu avant le désastre de Pearl Harbour.

Débarqué sur la plage d’UTHA BEACH fin juillet 1944, le jeune Lieutenant de la 5ème Division blindée américaine avait participé aux très violents et meurtriers combats de ST LO, CARENTAN, ARGENTAN et du MANS.

Le 16/8/1944 vers 15h00, arrivant par la route de CHARTRES ( RN154 ), sa colonne de HALF TRACK avait été prise pour cible par un canon antichar allemand PAK 38 placé en embuscade à la fourche ( intersection avec la RD928 route de TREON ). Deux HALF TRACK avaient été détruits.

Sam avait été très affecté par la mort de sept de ses camarades. Il y avait eu aussi sept blessés.

Le matin même aux portes de DREUX à 10h00, une autre embuscade avait été meurtrière pour la 5ème Division Blindée US. Au lieu dit "les Corvées" à la hauteur du passage à niveau "bonsecours", les allemands étaient embusqués. Une colonne de chars du 10ème bataillon de chars venant de libérer BREZOLLES et les villages avoisinants se présente devant les défenses allemandes. Par un coup au but, le char de tête un STUART M5 est détruit. Les 3 occupants sont tués. 

Après plusieurs heures de combats intenses, DREUX fut libérée du joug nazi.

Dés le lendemain, le 17/8/1944, Sam avait quitté la cité durocasse en direction de MANTES LA JOLIE pour poursuivre la libération de notre pays.

Héros discret, traumatisé par la mort de nombreux de ses soldats, lui-même grièvement blessé en décembre 1944 lors de l’offensive des Ardennes, Sam n’avait jamais parlé de sa guerre aux siens avant 1993.

Invité d’honneur de la Municipalité, lors des cérémonies du cinquantième anniversaire de la libération de DREUX en 1994, Sam avait alors dit simplement et modestement : « Je suis venu ici en 1944, parce que la France est le pays de la liberté, de l’égalité et de la fraternité et on lui devait bien cela ».

Décédé en février 1998 dans son KENTUCKY natal, il a rejoint ses camarades de combat. Il avait 76 ans.

 

 

Le 17 juin 2009, l'AFCVM avait eu le plaisir et l'honneur de recevoir la visite de Paul et Anna ISAACS. Ils s'étaient montrés trés intéressés par l'action de notre association pour le "devoir de mémoire".

 

Le 16 août 2009, la famille de Sam ISAACS a décidé de confier à l'AFCVM l'uniforme de leur glorieux aiëul, ainsi que des objets personnels, lors de la cérémonie commémorative de la libération de DREUX.

 

Honorés par cette marque de confiance et cette noble mission, nous les avons placé sous vitrine dans la galerie "devoir de mémoire" que nous avons institué dans notre local associatif. Dans ce lieu figurent d'autres affaires personnelles de soldats disparus, déposées par les familles, lors de leurs visites.

 

Le 16 août 2010 à DREUX, a été inaugurée la "rue Sam ISAACS" avec une plaque commémorative à la mémoire de Sam et à celle de ses camarades tombés lors des combats de DREUX. Sa petite fille Savannah était présente lors de cette cérémonie.

 

Le Half Track M16 de l'AFCVM a été baptisé SAM, en souvenir de ce vaillant soldat.

Messages de sympathie de la famille de Sam ISAACS

Thank you for the email and information. My heart is full of gratitude for the way AFCVM has honored and continues to honor my father and all the soldiers who gave all for France and Europe. It is a beautiful museum and a wonderful way to make sure history is never forgotten. Thank you so much. May you and your family and friends enjoy a prosperous and joyful year in 2012,
Beverly Isaacs Weinberger
 
 

Dear Michel,

Thank you so much for sharing your organization’s information with us, and thank your organization for their work in keeping the memories alive.  It is my hope that I and some other members of my family will be able to join you again in your future commemoration of that time.

Sincerely,

John Isaacs

22 juillet 2012, visite de Paul et Anna ISAACS à l'AFCVM lors du 5ème Festival Américain de MEZIERES EN DROUAIS

16 AOUT 2013 commémoration de la libération de DREUX avec un hommage particulier au Lieutenant Sam ISAACS son libérateur.

La cérémonie officielle de la commémoration de la libération de Dreux a eu lieu le 16/8/2013 à 18h00 à DREUX, place Métézeau, au monuments aux morts en présence des autorités militaires et civiles dont Mme Josette PHILIPPE, Conseillère Régionale du Centre et Adjointe au Maire de DREUX et Mme la Sous Préfet de NOGENT LE ROTROU.

L'AFCVM a exposé en cet endroit, ses véhicules militaires anciens composés : d'un Half Track M16, un GMC "DUKW", un GMC SHELTER, un GMC cargo, 2 jeeps et une ambulance DODGE WC 54.

Au préalable, à 16h30, L'AFCVM rendait hommage à titre privé à la stèle du Lieutenant Sam ISAACS érigé dans la rue portant son nom.

Notre half track baptisé "SAM" en l'honneur de ce valeureux soldat, fut placé à côté de la stèle avec l'emblème de sa division. Une gerbe de fleurs a été déposée par la Mairie de DREUX, ainsi que l'AFCVM.

Un poëme en hommage à Sam, a été lu par Bérénice ( l'une des jeunes membres de notre association ) et une minute de silence a été observée.

Bérénice lit un poëme dédié à Sam et à ses camarades.
Bérénice lit un poëme dédié à Sam et à ses camarades.

10 novembre 2015, interview de Monsieur François MAILLARD 88 ans, l'un des derniers témoins de la libération de DREUX le 16 août 1944

Depuis 2009, date de son arrivée à DREUX, l'AFCVM travaille à la connaissance des combats pour la libération de DREUX le 16 août 1944 et notamment à la recherche des identités des 10 soldats américains tués ce jour là dans deux embuscades distinctes à VERNOUILLET 28500 : 7 soldats furent tués à bord d'un Half Track M3 au lieu dit LA FOURCHE et 3 soldats furent tués à bord d'un char STUART M5 au lieu dit LES CORVEES, passage à niveau "bonsecours"..

Au fil des ans, nous avons commencé à retrouver des identités et des histoires tragiques et émouvantes. Nous avons pour ce faire interrogé bien des instances officielles aux Etats Unis et notamment l'association des vétérans de la 5th armored division dissoute en 2012. Des vétérans américains, pour certains membres d'honneur AFCVM ont fait sur notre demande des recoupements et des vérifications pour nous. Nous avons compulsé des archives militaires et les registres des pertes de la 5th armored division lors de sa campagne en France et en Allemagne. 

En septembre 2015, nous avons enfin identifié les 10 soldats américains tués à DREUX.  Nous avons retrouvé certaines familles de ces soldats, afin de nous aider à connaitre leur histoire et à établir une biographie. Les familles contactées se sont révélées très émues de savoir qu'un hommage est rendu à leur aïeul. Pour certaines familles, elles ne connaissaient pas le lieu de la disparition, ni les circonstances.

Le 16 août 2016, l'identité des 10 soldats américains tués à DREUX est révélée officiellement lors de la commémoration devant la stèle du Lieutenant Sam ISAACS :

Le 16/08/1944 à 10h00, au passage à niveau "bonsecours" au sommet de la rue Saint Thibault à DREUX (28), les forces allemandes sont en embuscade. Ils laissent approcher les chars américains, des STUART M5. Des canons sot dissimulés sur les hauteurs dans des maisons en ruines, comprenant également des nids de mitrailleuses. Sur la droite, un char allemand est enterré. certains témoignages font état qu'il s'agissait d'un char tigre. Les allemands ouvrent le feu à bout portant. Le char de tête reçoit un coup au but. 3 tankistes sont tués à bord de leur char :

Le Lieutenant James O'CONNOR

Darell KELLUM

Georges OPINCAR

Tous les trois sont du 10ème bataillon de chars de la 5th Armored Division.

Un autre char est touché, mais les occupants blessés, parviennent à l'évacuer. Les autres chars américains se replient. Une bataille de position durera jusqu'à 18h00.

L'embuscade allemande du passage à niveau bonsecours à DREUX, vers où se dirigeaient les chars américains.
L'embuscade allemande du passage à niveau bonsecours à DREUX, vers où se dirigeaient les chars américains.
Vue inverse de cette position allemande. En face la route de Brezolles par où sont arrivés les chars américains.
Vue inverse de cette position allemande. En face la route de Brezolles par où sont arrivés les chars américains.

Le 16/08/1944 à 15h00, au lieu dit "la fourche" à VERNOUILLET 28500 à l'intersection de la RN154 et la RD928, un canon anti char allemand PAK 38 est dissimulé en embuscade. Il laisse avancer la colonne américaine et par un coup au but, détruit le half track M3 de tête. 7 soldats américains sont tués à bord de ce véhicule blindé. Ils s'agit de :

Le Sergent Charlie NAPIER

Edwin BOCKWOLDT

Franck BORSARI

Edward DILLON

Tousin DEMAREST

Edward DYMEK

Thomas J. JAMES

Photo prise par un reporter de life magazine après l'embuscade le 16/8/1944
Photo prise par un reporter de life magazine après l'embuscade le 16/8/1944
Un membre des Forces françaises de l'intérieur (FFI) avec un Sten SMG utilise un camion pour se couvrir lors de combats au canon avec des tireurs d'élite allemands à Dreux - août 1944
Un membre des Forces françaises de l'intérieur (FFI) avec un Sten SMG utilise un camion pour se couvrir lors de combats au canon avec des tireurs d'élite allemands à Dreux - août 1944
Position de tir supposée du canon anti char allemand PAK 38 à l'angle de la RN154 et de la RD928. Les lieux ont connu des modifications depuis 72 ans.
Position de tir supposée du canon anti char allemand PAK 38 à l'angle de la RN154 et de la RD928. Les lieux ont connu des modifications depuis 72 ans.
Vue rapprochée de la position où le half track M3 en tête de colonne venait d’apparaître.
Vue rapprochée de la position où le half track M3 en tête de colonne venait d’apparaître.
Position supposée du half track M3. Selon les témoignages, il était à cette hauteur, entre le château d'eau sur sa gauche et ce qui est devenu le centre commercial sur sa droite.
Position supposée du half track M3. Selon les témoignages, il était à cette hauteur, entre le château d'eau sur sa gauche et ce qui est devenu le centre commercial sur sa droite.

Le 16 août 2017, une plaque commémorative portant le nom des soldats sera dévoilée au Monument aux Morts de DREUX. Elle a été financée par une souscription privée, organisée par l'AFCVM.

Michel MERCKEL écrivain historien a écrit avec l'AFCVM, un livre sur les combats de la libération de DREUX en l'honneur de ces 10 soldats américains qui ont fait le sacrifice de leur vie pour notre liberté. Ce livre a été édité en 2017. Michel nous a fait l'honneur et l'amitié d'accepter d'être membre d'honneur de l'AFCVM.

Le 16 août 2017 verra une cérémonie officielle de commémoration réunissant la famille de Sam ISAACS et celles des familles américaines qui voudront se déplacer en France à cette occasion.

journal de marche de la 5ème armored div
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JOURNAL DE MARCHE DE LA 5EME ARMORED DIVISION

 

Argentan à la Seine

15 août-29 août

 

Fin de l'existence de la septième armée allemande comme première force des allemands en Normandie.

Les forces alliées ont commencé à la prendre en étau autour de Argentan-Falaise seul couloir d'évacuation. La fermeture des dernier kilomètres de cet échappatoire était une opération lente de neutralisation qui sera terminée le 20 août.

La 5ème Armored Division était capable de mener une telle offensive, car elle serait bien encore le démontrer plus tard dans la forêt du Hurtgen.

Mais ce type de lutte n'était pas sa spécialité. Pour la division, la pression était plus rapide qu'un sabre. Elle a fait son meilleur travail avec des opérations rapides qui frappent au cœur des défenses de l'ennemi.

C'était une offensive aussi rapide et paralysante que la 5ème Armored Division a encore été appelée à effectuer. Les Allemands qui avaient des hommes aguerris voulaient sortir du piège de la Normandie et se repliaient à la hâte jusqu'à la rivière Eure, à environ 80 milles à l'est d'Argentan.

À cet obstacle constitué par l'eau, ils avaient l'intention d'établir une nouvelle ligne de défense avec des points forts à Dreux et à Chartres. Si ces lignes étaient réussies, il faudrait déloger les allemands par de grands assauts, coûteux en hommes et en matériels.

La 5ème Armored Division a  donc été chargée de foncer à Dreux et de prendre la ville afin d'empêcher les franchissements de rivières par les Allemands et éviter qu'ils ne puissent s'y retrancher. Il a également été ordonné de continuer au-delà de Dreux jusqu'à la Seine et saisir les ponts au-dessus de la Seine entre Meulan et Vernon.

Les hommes de la 5ème Armored Division étaient encore épuisés par le trajet de 58 milles au départ de LE MANS et des escarmouches entre Argentan et Gacé.

Mais le 15 août, la division a quitté ses positions le long du bord sud du couloir de l'échappée allemande de la poche de FALAISE et a rejoint la 90ème Infantry Division. A quatre heures de l'après-midi ses chars et Half track étaient sur la route qui traverse l'est vers l'Eure.

Le commandement a rapporté que les éléments de la 1ère et 2ème SS Panzer Divisions étaient à proximité de Dreux et que la 17ème division de QAF venaient de descendre de Hollande, se déplaçait à proximité de la Seine dans la région du département de l'Eure.

La route de la Division vers Dreux a traversé Courtomer, St. Martin, Armentières et Brezolles. Elle a avancé dans deux colonnes parallèles avec la Task Force Hamberg, le 95e régiment d'artillerie blindée et le 628th Tank Destroyer Bataillon (Moins un peloton) au nord.

La Task Force Boyer, était constituée du 47e artillerieBataillon et un peloton du 628e T. D. Bataillon au sud.

Après s'être arrêtée le vers 3 heures du matin pour se ravitailler à St. Martin, la Force opérationnelle Boyer se dirigeait vers la périphérie de l'ouest de Dreux à 10h du lendemain, le 16 août.

Mais l'avant garde a été stoppée ici par le feu de quatre canons de 88mn. Les puissants obus ennemis ont détruit un tank léger STUART M5 et ont tué le chef de peloton, Le Lieutenant James J. O'Connor, ainsi que deux tankistes.

L'artillerie et les observateurs allemands bénéficiaient d'une position en hauteur sur la ville de DREUX. Ils sont parvenus à créer un incendie dans la colonne des blindés américains, les obligeant à se disperser et à reculer. Le lieutenant-colonel Rosenzweig commandant le 47th tank bataillon a été dans l'obligation de déplacer son unité vers un nouveau lieu, pour la préserver du feu ennemi.

De son côté, placée sur le flanc exposé du nord, la Task Force Hamberg a foncé pour détruire la résistance ennemie près de Crulai. Le flanc gauche de la colonne du 95e Artillery Blindé Bataillon a été attaquée par un peloton de tanks PANTHER IV qui ont été soutenus par de l'infanterie et des mortiers.

Les artilleurs ont perdu l'un de leurs obusiers M7, un half track et deux autres véhicules. Puis ils ont dirigé les canons des plus gros calibres en direction de l'avance des Allemands. Le 95e Artillerie a ainsi brisé trois des attaques des chars et a obligé les autres à se retirer. À cause de ces combats, la Task Force Hamberg n'a pas pu rejoindre DREUX avant 16h00.

La Task Force BOYER avait déjà commencé à attaquer la ville. Les ordres étaient de bloquer les renforts de l'ennemi qui se dirigeraient vers les villes du Nord et de sécuriser les ponts sur la rivière Eure de DREUX à MUZY.

Après leur mouvement rapide toute la nuit à partir de Sees (61), le long de la grande route bordée de peuplier, les deux groupes de travail de CC B et le 71e Artillery Blindé Bataillon est arrivé dans les environs de Dreux le matin du 16 août.

Alors que Task Force Giorlando qui avait conduit la colonne en route vers l'est, à se rassembler juste au nord de Fonville, la Task Force Anderson est allé directement à la rivière et avant midi, a capturé le pont à travers l'Eure à Villemeux, au sud de Dreux.

L'ennemi, complètement surpris de trouver des troupes américaines à l'est, a battu en retraite dans la confusion. Afin de prendre avantage de cette désorganisation, le général Oliver a ordonné à ses troupes d'attaquer Dreux sans délai.

La mission a été donnée à la Task Force Giorlando. Le plan demandait l'offensive pour soutenir les combats en cours à l'ouest de la ville.

Placée au sud, la Task Force GIORDANO arriverait par la Route Nationale 154, avec le 15e Infantry Bataillon à droite et une autre unité à gauche.

Chaque compagnie serait soutenue par un peloton de tanks légers du 81e Bataillon de tanks. (C Company et les deux pelotons de tanks légers avaient été ajoutés à la force opérationnelle pour aider dans cette mission). Les unités attaquantes seraient également soutenues par le feu des canons de campagne du 7ème Artillery et par le peloton d'artillerie d'assaut qui avance sur la RN154.

La défense de la ville était confiée à un bataillon d'infanterie allemande. Ils étaient bien cachés le long du bord du bois sur le côté sud de la ville, dans le prolongement de la RN154. Ils avaient également deux canons anti-aériens en position de tir avec les canons pointés directement sur la RN154.

Ces soldats de la Wehrmacht se sont installés tranquillement et n'ont pas bougé.

La colonne US des unités A et C marchait lentement vers la ville. Ensuite, lorsque l'ordre d'attaque a été donné, les unités américaines se sont approchés à quelques centaines de mètres des arbres de la forêt sans savoir que les allemands y étaient embusqués. Ils sont tombés dans l'embuscade tendue par les allemands dans un fracas d'armes à feu, de tirs et de gaz fumigène. Arrêtés par cette violente embuscade, les GI stupéfaits ont battu en retraite. Deux half-tracks ont été détruits et 7 soldats tués.

Les lieutenants Polim et Isaacs ont rapidement réorganisé leurs pelotons et ensuite avec le feu de soutien des chars, de l'artillerie et de l'assaut de l'infanterie, les deux unités ont de nouveau attaqué les bois. Cette fois ils ont détruit les défenses de l'ennemi. Avec un coup au but à deux reprises, le Lt. Melvin du Abbott's Assault Gun Peloton a éliminé avec son canon automoteur les deux canons anti-tank de type PAK40.

Alors que l'attaque a dépassé les bois et continué vers la ville, un soldat allemand, membre de la croix rouge allemande, est venu et a offert de se rendre avec 500 soldats se trouvant dans la ville. Le colonel Cole a dit à l'homme qu'il avait

une demi-heure pour faire sortir la garnison de Dreux.

L'artillerie américaine a stoppée son feu et a attendu, mais après la demi-heure aucun Allemand ne sortit de la ville, l'attaque a donc repris.

Lorsque les GI ont atteint les premiers quartiers de Dreux, ils ont constaté que les Allemands s'étaient embusqués dans les maisons. Ils ont bombardé les maisons avec des mortiers et de l'artillerie. Mais Cette opposition finale a été rapidement surmontée et à 18h00. la ville était entre les mains des unités américaines. Les heureux habitants de Dreux sont sortis de leurs sous-sols et d'autres lieux de refuge et ont souhaité la bienvenue aux forces blindées US dans une ambiance de joie indescriptible.

Cette capture rapide de Dreux et des passages d'Eure le 16 août, il était inutile que les Alliés lancent à grande échelle une opération aérienne pour prendre des têtes de pont. sur la rive est de la rivière Eure. Entre Dreux et Chartres. Il était prévu de commencer le 18 août.

Le lendemain de la libération de Dreux, les dernières unités de la 5ème Armored Division arrivent à Blainville, ce qui a complété l'assemblage de la division entière. À Marville, se trouvait le quartier général de la Division. Un avion ennemi solitaire de reconnaissance a été abattu quand il a tenté de survoler le PC américain pour en donner les coordonnées à son artillerie.

Pendant ce temps, la Task Force Boyer avait déménagé tôt le matin, pour pousser au nord de Dreux vers la rivière Avre, qui venant de l'ouest rejoignait L'Eure. La droite de la force opérationnelle était protégée par l'Eure

Mais le sol élevé à travers la rivière a donné à l'ennemi, un excellent poste d'observation de la colonne en mouvement. Vers 9 heures. Les éléments principaux essuyaient des coups de fusils et de mitrailleuses, ainsi que des mortiers près de Muzy.

Certains prisonniers saisis par la Task Force Boyer ont déclaré qu'ils étaient affectés à la 17e Division GAF et qu'ils venaient du bas de la Hollande pour couper la route des alliés vers la Seine.

La Task Force Hamberg, qui a progressé parallèlement et à gauche de la Task Force Boyer, a atteint l'Avre et a sécurisé et pris tous les ponts à l'ouest de Muzy.

Vers 17h l'après-midi, la Task Force Boyer a tenté d'entrer dans Muzy et Motel, mais la colonne a été repoussée par l'artillerie lourde et le gaz antichar. Plus tard, on a appris que ces deux villages ont été occupés par le bataillon d'Antitank du 17ème division de GAF.

À la fin de la journée, tout le territoire au nord de Dreux à Avre et à l'ouest de L'Eure au chemin de fer était sous contrôle.

La 5ème Armored Division est devenue préoccupée par un triangle important que l'on appelait la poche d'Eure-Seine. La base de ce triangle était une ligne qui s'étendait de Dreux à gauche vers PARIS, environ 44 milles presque directement à l'est. Le front droit du triangle était fermée par la Seine, rivière qui s'écoulait au nord-ouest de Paris, tandis que le côté gauche du triangle était fermé par la rivière Eure qui est implantée au nord de Dreux qui rejoint la Seine à quelques miles au sud de Rouen.

Ce triangle, en particulier sa moitié supérieure, possédait un large chemin d'évasion que les soldats ennemis, qui avaient échappé à la poche de Falaise, utilisaient pour retraiter vers l'Allemagne. La région était donc infestée de ces troupes de la Wehrmacht qui étaient déterminés non seulement à franchir la Seine eux-mêmes mais aussi pour garder ses ponts ouverts afin que ceux qui sont derrière eux puissent aussi traverser. 

Dans la matinée du 18 août, la 5ème Armored Division a abordé le triangle par sa partie supérieure. Ensuite en plongeant dans la poche Eure-Seine. La partie est du triangle n'étant pas dévolu à la division, les soldats du 5ème Armored Division ont compris qu'ils ne feraient pas partie des unités ayant pour mission de libérer PARIS, comme ils l'avaient espéré.

Près de Mantes, à environ 31 milles au nord-ouest de Paris. La 5ème Armored Division devait occuper la zone à l'ouest de Mantes-Gassicourt, bloquant toutes les routes et protégeant le flanc gauche du XV Corps.

Cette mission a été accomplie à la vitesse de la lumière. Tandis que d'autres unités sont restées à Dreux pour protéger la zone de tête de pont. 2 Task Force sont sorties de la ville à midi le même jour. Elles avaient pour ordre de se transporter sur la rive ouest de la Seine au sud de Bonnières.

Dans cette course à travers le triangle, elles ont combattu plusieurs régiments d'infanterie ennemie et détruit un obusier de 150 mm, deux chenillés blindés et de nombreux camions.

Dans la nuit du 18 au 19, un bruit de ferraille inhabituel s'est fait entendre à l'un des barrages routiers de contrôle qui avait été mis en place à la hâte. Un tank allemand PANTHER V, retournant vers ses lignes à travers l'obscurité, a heurté un tank américain.

Les 75 mm de Sherman ont neutralisé l'intrus et son équipage.

A Gilles la même nuit le 993e Ingénieur Treadway Bridge Co. a perdu deux GMC LEROY à compresseurs d'air et cinq camions.

Beaucoup de prisonniers ont été arrêtés par les barrages routiers le lendemain.

Plusieurs groupes ennemis dispersés et désorganisés ont décidé de forcer certains barrages.

Sans perdre un seul homme, Troop B, 85e cavalerie Sq., régiment de reconnaissance, a capturé 142 membres de la 116e division Panzer. Mais les chars ennemis étaient encore actifs dans la partie supérieure du triangle.

Pour empêcher les Allemands de traverser à bord de barges chargées d'huile et d'autres fournitures en bas de la Seine, le capitaine Rolf E. Michelson B.(30., 22e Ingénieur Bn ) a endommagé les écluses près de la ville de Villez.

Pendant les opérations de la journée, les soldats ont découvert que 8 allemands ont essayé de fuir en se cachant dans les ambulances.

Sur la route Breuilpont-Bonnieres, les chars de la division étaient abordés par un pilote américain très heureux. Son avion avait été abattu au mois de mars 1944 et depuis lors, il était caché chez un civil français.

Au frisson de l'aviateur, heureux d'être libéré, la bonne surprise d'une retrouvaille avec son frère, le lieutenant-colonel Harry G. Eberhardt du 46e Bataillon d'infanterie.

Après avoir tourné la tête de pont Dreux, confiée à la septième Division blindée le même jour, les unités restantes avaient commencé à déménager au nord le long de la rive est de l'Eure pour protéger la gauche de la division. Les avions ennemis ont survolé la colonne et l'un a été abattu par une unité antiaérienne. Sur le chemin du combat, la prochaine étape était Anet, qui était à environ 12 milles au nord-est de Dreux. Les prisonniers, capturés le long de la route, ont déclaré que la ville était occupé par le 47e régiment d'infanterie allemand.

La reconnaissance opérée à 16h00, a permis de repérer un tank PANTHER IV

et 12 autres véhicules dans la ville.

Les patrouilles ont trouvé aussi, que 13 camions d'approvisionnement de la 79ème division d'infanterie de l'U. S. avaient été capturés par les allemands dans les bois à l'ouest d'Anet. Ils ont récupéré ces camions et libéré les chauffeurs.

Avant que les ténèbres ne s'établissent sur le champ de bataille, cet été même, la superstructure de la Tour Eiffel était visible aux troupes de la division de la victoire occupant le terrain élevé près de la Seine. Alors qu'ils regardaient ce vieux repère, qui annonçait la présence de la célèbre ville magnifique.

Ces soldats fatigués souhaitaient qu'ils soient maintenant commandés pour se déplacer vers le sud-est le long de la Seine pour libérer Paris. Ils voulaient le privilège convoité de sortir l'ennemi de cette ville. Dont la reprise serait célébrée dans le monde entier.

Et ils savaient que les Parisiens, ravis d'être soulagés de finir avec l'oppression allemande, recevraient leurs libérateurs tumultueusement.

16 août 2016 à DREUX, commémoration de la libération de DREUX le 16 août 1944

Ludivine 15 ans, membre de l'AFCVM, lit un poème en l'honneur du Lieutenant Sam ISAACS et des 10 soldats américains tués le 16/8/1944 lors des combats de DREUX

16/08/2016 à 11h00, commémoration de la libération de DREUX à la stèle du Lieutenant Sam ISAACS avec l'annonce de l'identité des 10 soldats américains tués à DREUX le 16/08/1944 dans deux embuscades distinctes.

16/08/2016 à 11h30, Place Métézeau au Monument aux morts pour la commémoration officielle de la libération de DREUX

16 août 2019, 75ème anniversaire de la libération de DREUX

Les membres AFCVM présents à la commémoration
Les membres AFCVM présents à la commémoration
Les 10 héros de la libération de DREUX
Les 10 héros de la libération de DREUX

Biographie de nos soldats américains

Lieutenant James O'CONNOR du 10th bataillon de chars

Darrell KELLUM du 10th bataillon de chars

Fils de Bert et Bernice, Darrell A. KELLUM est né en 1908 à Eldora

dans le Comté d’Hardin en Iowa où il grandit avec sa soeur Joy Opal.

Il a dix ans lorsque son père décède à 35 ans. Huit ans plus tard, sa

mère se remarie et la famille va s’installer à Charles City distant de

100 km d’Eldora. Son beau-père Carl Lentz est barbier, il apprend son

métier à Darrell et l’associe à son affaire. C’est une période de

prospérité pour eux. À 33 ans, le 13 octobre 1941, il se marie avec

Geneviève F Pangburn. Le couple s’installe au 200 Grand Avenue à

Charles City.

Le 13 Mars 1942, il rejoint l’armée des États-Unis. Après une période

d’entraînement, il part pour l’Europe en février 1944. Immatriculé sous

le numéro 37117774, le soldat de 2e classe Darrell A. KELLUM tombe

pour la libération de Dreux, dès le début de l’accrochage de la rue Saint-

Thibault le 16 août 1944.

Décoré de la médaille de « Bonne Conduite » pour son comportement

exemplaire et de « La Purple Heart », il repose au cimetière militaire

américain de Saint James sur la commune de Montjoie-Saint-Martin

dans la Manche.

Sa mère Bernice, s’éteindra le 1er janvier 1963 à l’âge de 74 ans.

Darrell et Geneviève n’ont pas eu d’enfant, elle ne se remariera pas et

décèdera en janvier 1972 à l’âge de 61 ans. Sa soeur, née le 6

décembre 1913, se mariera à Paul Raymond Dobbs. Elle décède le 4

juin 2005 à l’âge de 92 ans.

Darrell a continué à vivre dans leurs pensées. Qui maintenant va se

souvenir de lui ?

George OPINCAR du 10th bataillon de chars

George OPINCAR

Du soldat de première classe George OPINCAR, nous savons qu’il est

né dans l’Ohio et malgré les recherches, nous ne savons rien de plus

quant à sa vie privée.

Immatriculé sous le numéro 35285716, il est tué dans les combats de la

rue Saint-Thibault. Lors de cet affrontement, le char, un STUART M5,

dans lequel il se trouve est atteint de plein fouet vers 10h00 et restera

sous le feu allemand jusqu’à 18h00. Totalement détruit, on en retirera

les restes identifiables de O’CONNOR et de KELLUM. D’après les

renseignements recueillis au cimetière de Saint James, un troisième

corps a été retrouvé dans les débris du char mais n’ayant pas la preuve

formelle que se soit George OPINCAR, celui-ci sera considéré

comme disparu.

Sa famille en aurait été avisée mais n’a pas souhaité le rapatriement de

la dépouille de ce soldat inconnu, s’accrochant peut être à la

possibilité que Georges soit encore vivant ou prisonnier des

allemands.

Enterré au cimetière militaire américain de Saint James dans la

Manche, la tombe où se trouve ce cadavre mentionne : « Here rests in

honored glory, a comrade in arms, known but to GOD » (Ici repose

honoré de gloire un camarade en armes, connu seul de Dieu) mais tout

semble laisser à penser qu’ici repose George OPINCAR.

Aujourd’hui, il ne reste de lui, que son nom gravé sur un mur parmi

ceux des 498 soldats américains dont les corps n’ont jamais été

retrouvés. Il reçoit à titre posthume « La Purple Heart ».

Sergent Charlie NAPIER, 95éme Bataillon d'Artillerie blindée de campagne

Nous avons très peu d’informations sur Charlie NAPIER. Nous

savons qu’il est né le 1 août 1909 à Whickm dans l’État du Kentucky

où y habitait avec sa mère Martha Fugade.

Immatriculé sous le numéro 35133248, il tombe pour la libération de

Dreux dès le début de l’accrochage de « la Fourche » le 16 août.

Tué avec Edwin Julius BOCKWOLDT, son corps connaît le même

destin. Ils reposent ensemble pour l’éternité.

Aujourd’hui, il n’y a plus que nous pour ne pas oublier le Sergent

Charlies NAPIER, décoré à titre posthume de « La Purple Heart ».

Edwin Julius BOCWOLDT, 95éme Bataillon d'Artillerie blindée de campagne

Troisième enfant de Hans et Alma, Edwin Julius BOCKWOLDT est

né le 23 Juin 1911 à la ferme familiale à Round Lake Township, dans

le Comté de Jackson, état du Minnesota. Il a 3 frères et 4 soeurs, passe

une enfance sans histoire entre l’école, les jeux et l’aide aux travaux

de la ferme. Il travaille ensuite dans l’exploitation familiale avec les

siens. Toujours célibataire à 33 ans, il s’engage, avec son frère Walter,

le 19 mars 1942 à Fort Des Moines dans l’Iowa. Affecté dans le 95e

Bataillon d’Artillerie de campagne, il est envoyé au Camp Cooke en

Californie pendant plusieurs mois. Les lieux de formation se

succèdent puisqu’on retrouve Edwin au Camp de Forrest dans le

Tennessee, au Camp Pine dans l’état de New-York, et à l’Indiantown

Gap en Pennsylvanie. Immatriculé sous le numéro 37118645, c’est de

là qu’il part pour l’Europe en février 1944.

Le samedi 13 août 1944, ses parents reçoivent une lettre de leur fils où il

écrit : « Je suis maintenant en France ». Le jeudi 18 arrive, sous la

forme d’un télégramme, la terrible nouvelle les informe de son décès.

Edwin est tombé pour la libération de Dreux, dès le début de

l’accrochage de « la Fourche » le 16 août. Sa mort a été un choc à

Round Lake Township. Edwin était un jeune homme aimé par tous. Il

laisse dans le deuil ses parents, ses trois frères William, Walter,

Raymond, ses trois soeurs Velma, Helen, Irène et ses nombreux amis.

Son frère Walter reviendra de la guerre avec le grade de Caporal.

D’abord enterré à Saint James dans la Manche, le corps du soldat de

première classe Edwin Bockwoldt, qui reçoit à titre posthume « La

Purple Heart », est ramené le 2 novembre 1951 aux États-Unis.

Aujourd’hui, il repose au Camp National Cemetery Butler à

Springfield, Comté de Sangamon dans l’état de l’Illinois. Inauguré en

1862 par le Président Abraham Lincoln, cette sépulture nationale

assure le dernier repos à plus de 25.000 anciens combattants et à leur

famille.

Étrangement, sur sa pierre tombale apparaît, sous son nom, celui du

Sergent Charlie Napier. Nous savons qu’ils ont été tués ensemble lors

de la libération de Dreux, mais des dix soldats tombés pendant ces

combats, ce sont les seuls à avoir été enterrés au Camp Butler. On

peut penser que la violence du tir qui a détruit leur half track n’a laissé

d’eux qu’un amas macabre. Après avoir relevé les restes, il était

impossible d’identifier chaque corps. C’est pourquoi le choix aurait

été fait de les réunir dans un même cercueil. Cela peut sembler dur,

mais ce cas est récurrent. Il faut être conscient de ce que sont les réalités

des combats. C’est la violence absolue, la destruction généralisée, la

férocité institutionnalisée, l’anéantissement programmé, la mort

orchestrée. Toutes ces vies fauchées, toutes ces familles éplorées, toute

cette effroyable misère doivent nous faire réfléchir. Aussi faut-il parfois

arrêter d’être un béotien idéaliste et cesser de glorifier la guerre qui reste

une tragédie.

Franck BORSARI, 15th Bataillon d'Infanterie Blindée

Nous ne savons quasiment rien de Frank B. BORSARI.

Il reste un fiche militaire nous indiquant qu’il vient de l’État de New

York, pas de date de naissance, ni d’adresse. On connaît son matricule

32909133, on sait qu’il est soldat de première classe, qu’il est décoré

de la « Bronze Star » médaille décernée pour acte d’héroïsme et à titre

posthume de « La Purple Heart ».

Frank B. BORSARI tombe pour la libération de Dreux, dès le début

de l’accrochage de « la Fourche » le 16 août. Il repose au cimetière

militaire américain de Saint James dans la Manche.

De son passage sur terre, il ne reste qu’une croix blanche avec son

nom gravé dessus. À nous de ne pas l’oublier…

Edward Garland DILLON, 95éme Bataillon d'Artillerie blindée de campagne

Edward Garland DILLON est né le 7 octobre 1917 dans l’État du

Texas à Saltillo, Comté de Hopkins. Il est le cinquième enfant de

Farest Ester et Gussie Penn, sa maman. En 1923 au décès de celle-ci,

la famille va habiter à Mc Adoo situé dans le Comté de Dickens, dans

la partie rurale du Texas. Il a 7 ans, va à l’école et participe comme

ses 4 soeurs et ses 2 frères aux travaux de la ferme.

L’attaque japonaise de Pearl Harbour du 7 décembre 1941 le pousse à

s’engager. Avec son frère Lloyd, lui aussi soldat, ils sont envoyés en

Europe. Lloyd reviendra, pas Edward. Immatriculé sous le numéro

18074247, c’est pendant les combats se déroulant à « la Fourche », qu’il

tombe pour la libération de Dreux le 16 août 1944.

Suite au choix de son père, il repose en France au cimetière américain

de Colleville-sur-Mer situé au-dessus de la plage d’« Omaha la

sanglante ».

La nouvelle de sa mort va bouleverser la fratrie qui ne l’oubliera pas.

L’une de ses soeurs Betty donnera son prénom à son fils. En 1961, une

autre de ses soeurs, Édith, viendra se recueillir sur sa tombe.

Le 11 Août 2007, Édouard reçoit la « Purple Heart » à titre posthume.

Récemment, nous avons pu contacter une des ses nièces. Elle nous a

fait parvenir quelques photos, mais très peu d’éclairage sur la vie de

son oncle qu’elle n’a pas connu. Paradoxalement, c’est nous qui lui

avons apporter des informations qu’elle ignorait et qui vont lui

permettre de renouer des liens avec sa famille, car avec le temps, les

descendants de la fratrie d’Edward ont perdu tout contact entre eux.

Edward et son frère Lloyd
Edward et son frère Lloyd

Edward Garland Dillon

Serial Number 18074247

Tec 5 95 Field Artillery B th attalion 5th Armored Division

Edward G. Dillon was born October 7, 1917 in Saltillo, Hopkins County, Texas. He was the

fifth child of Gussie Penn Wheeler and Farest Esta Dillon. Shortly after his mother’s death

when Edward was about seven years old, he moved with his family to McAdoo, Texas where

he attended the McAdoo School.

Soon after the Japanese attack on Pearl Harbor, Edward, along with one of his cousins,

volunteered for service of his country as the United States entered World War II. After basic

training he was soon on his way to England to await the invasion of France. Assigned to a

tank battalion, Edward did not take part in the D-Day invasion of Normandy. Thc Combat

Chronicles of the 5th Armored Division reports as follows:

“The 5th Armored Division landed at Utah Beach, 24 July 1944,

and moved into combat on 2 August, driving south through

Coutances, Avranches, and Vitre, and across the Mayenne River

to seize the city of Le Mans, 8 August. Turning north, the

Division forged the steel ring around the Germans in Normandy

by advancing to the edge of the city of Argentan on 12 August-8

days before the Argentan-Falaise Gap was closed. Turning

Argentan over to the 90th Infantry Division, the 5th Armored

advanced 80 miles to capture the Eure River Line at Dreux on

16 August. Bitter fighting was encountered in clearing the

Eure-Seine corridor, the second big trap in France.“

On August 16, 1944 Edward Dillon gave his life for his country and was buried on Omaha

Beach in the American Cemetery, St. Laurent-Colleville, France.

Combat Chronicles of the 5th Armored Division

The 5th Armored Division landed at Utah Beach, 24 July 1944, and moved into combat

on 2 August, driving south through Coutances, Avranches, and Vitre, and across the

Mayenne River to seize the city of Le Mans, 8 August. Turning north, the Division forged

the steel ring around the Germans in Normandy by advancing to the edge of the city of

Argentan on 12 August-8 days before the Argentan-Falaise Gap was closed. Turning

Argentan over to the 90th Infantry Division, the 5th Armored advanced 80 miles to

capture the Eure River Line at Dreux on 16 August. Bitter fighting was encountered in

clearing the Eure-Seine corridor, the second big trap in France.

5th Armored Division's Killed In Action

The muffled drum's sad roll has beat

The soldier's last tattoo*

No more on life's parade shall meet

That brave and fallen few;

On Fame's eternal camping ground

Their silent tents are spread;

But Glory guards with solemn round

The bivouac of the dead.

Theodore O'Hara, 1847

*The word "tattoo" in The Bivouac of the Dead refers to a British custom. A final bugle call that

sounded the end of the day. The word is derived from the Dutch doe den tap toe, which means

turn off the taps. The sounding of the first tattoo signalled the Duty Officer was making his

rounds, checking that sentry posts were manned. The last tattoo was sounded when the last sentry

post was confirmed to be manned and notified any soldiers at large they should be in their

barracks. It is this custom that is thought to have originated the American "Taps".

5th Armored Division's Killed In Action

The muffled drum's sad roll has beat

The soldier's last tattoo*

No more on life's parade shall meet

That brave and fallen few;

On Fame's eternal camping ground

Their silent tents are spread;

But Glory guards with solemn round

The bivouac of the dead.

Theodore O'Hara, 1847

*The word "tattoo" in The Bivouac of the Dead refers to a British custom. A final bugle call that

sounded the end of the day. The word is derived from the Dutch doe den tap toe, which means

turn off the taps. The sounding of the first tattoo signalled the Duty Officer was making his

rounds, checking that sentry posts were manned. The last tattoo was sounded when the last sentry

post was confirmed to be manned and notified any soldiers at large they should be in their

barracks. It is this custom that is thought to have originated the American "Taps".

Patsy MILLER sur la tombe de Edward en 1961
Patsy MILLER sur la tombe de Edward en 1961
Patsy MILLER et Lanell ALLEN sur la tombe de Edward en 2017
Patsy MILLER et Lanell ALLEN sur la tombe de Edward en 2017

Tousin DEMAREST, Commando de combat "B"

Fils de Marie MONCEAUX et Maxile DEMAREST, Tousin est né le

15 août 1921 dans l’État de la Louisiane où régnait une forte

communauté française. Si, dans les écoles il était interdit de

s’exprimer en français, dans sa famille on le parlait, aussi Tousin en

possédait-il de solides bases. Il a trois ans lorsque son père décède. À

partir de ce moment, nous perdons sa trace. Nous savons qu’il a un

frère George qui a habité Welsh en Louisiane et qu’il s’engage le 16

août 1940. Contactée, la famille ne peut nous donner plus

d’informations, car les frères et soeurs de Tousin ont tous disparu et si

on compte de nombreux arrière-neveux et nièces, il n’a pas de

descendant direct.

Le lendemain de son 23e anniversaire, quatre ans après s’être engagé, le

soldat de deuxième classe Tousin DEMAREST, immatriculé sous le

numéro 14010812, tombe pendant l’affrontement de « la Fourche » vers

15h le 16 août pour la libération de Dreux. Il fait partie des 2 466 GI

venus de l’État de la Louisiane tombés pendant les combats de la

Seconde Guerre mondiale. Il reçoit à titre posthume « La Purple

Heart ».

Son souvenir est encore très présent au sein de la famille, puisque son

arrière-neveu Randy DEMAREST avec son épouse et leurs quatre

enfants sont venus se recueillir sur sa tombe au cimetière militaire

américain de Saint James dans la Manche durant l’été 2014.

Outre quelques informations, la famille nous a fait parvenir des photos

remarquables, où Tousin apparaît souriant au milieu de ses camarades.

Ces clichés sont d’authentiques témoignages de la vie des GI.

Dans un courrier daté du 3 février 2016, Randy DEMAREST arrièreneveu

de Tousin conclut ainsi sa lettre : « Thank you again for

honoring Tousin. Our family is grateful for the information that you

have given us regarding his death and for the sincere appreciation

that you and your community is showing for his sacrifice. » (Merci

encore d’honorer Tousin. Notre famille est reconnaissante pour les

informations que vous nous avez données au sujet de sa mort et pour

la sincère gratitude dont vous et votre communauté faites preuve pour

son sacrifice.)

Betty SPELL ( famille DEMAREST ) nous fait parvenir un article de presse du journal COMMUNITY
Betty SPELL ( famille DEMAREST ) nous fait parvenir un article de presse du journal COMMUNITY
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traduction de l'article du journal COMMUNITY

French Connection

 

Un soldat de Welsh fait partie de l'histoire française.

 

Betty Spell disait que son père n'avait jamais su que son frère était mort en héros durant la seconde Guerre Mondiale.

Betty Spell et son frère Randy Demarest, Tous deux de Welsh, disaient que le plus jeune frère de leur père avait été tué longtemps avant leurs naissances.

« Mon papa, George, n'a jamais su que son frère était mort en France, où les détails concernant sa mort, » dit Betty Spell. « Nous n'avons jamais eu le retour de son corps, ni même ce qu'il s'était passé. »

Le 16/18/1944, Tousin, un soldat de la 5ème AD de l'armée américaine et porteur de la « Purple Heart », avait seulement 23 ans quand lui et 9 autres soldats furent tués alors qu'ils libéraient la ville française de DREUX de l'invasion allemande. DREUX est une ville située dans le nord de la Normandie dans l'ouest de la France, avec une population d'environ 28000 habitants.

« Dans l'été 2013, Paul Guillory, un ami de la famille, a été en France pour trouver où il était enterré, » dit Betty Spell. « Il a fait un dessin de la tombe de mon oncle et l'a ramené. Mon frère l'a dit à mon papa une semaine avant sa mort. Ce fut la première fois que notre père apprenait un détail sur la mort de son frère, il a été si ému, des larmes coulaient sur son visage. Malheureusement, nous n'avons pu lui montrer parce qu'il est parti avant que nous ayons pu nous procurer ce dessin. »

Le père de Betty Spell est décédé en août 2013, l'été suivant son fils Todd voyageait en France et trouva la tombe de son grand-oncle.

aisaiebt« En Décembre 2015, mon frère Randy reçu une lettre du président de l'AFCVM de Dreux, » dit Betty Spell. « L'association recherchait les 10 soldats tués pendant la libération de leur ville en 1944. A l'origine ils savaient seulement qu'ils faisaient partie de la 5ème AD et ne connaissaient même pas leurs noms. Ils ont commencé à faire des recherches et 2 ans plus tard ils ont pu trouver leurs identités et localiser quelques familles. Ils ont collecté les biographies et photos de chaque soldats et un membre a compilé tout ceci ainsi que des documents historiques dans un livre intitulé LE PRIX DE LA LIBERTE. »

Dans leurs recherches, ils ont trouvé une ancienne adresse et le nom de George Demarest, où sont aujourd'hui Betty Spell et son frère Randy.

« Ils avançaient dans des blindés et sont tombés dans deux embuscades, » explique Betty Spell. « Les 3 premiers furent tués dans un premier blindé un STUART M5, et le 7 autres furent tués dans un autre blindé un HALF TRACK M3, mon oncle était dans la deuxième embuscade. »

Betty Spell dit que l'association a voulu organiser une cérémonie en 2016 pour honorer ces 10 soldats.

« Ils ont commencé à organiser et nous avaient invité, mais ils n'avaient pu contacter toutes les familles, » elle ( Betty ) a expliqué. « Nous étions aussi incapables de venir, car ma mère était mourante. »

les cérémonies étaient repoussées mais le président Michel Argence et le fils de Betty Spell ont gardé le contact.

« Ils ont décidé de le faire cette année le 16 août 2017, pour honorer ces américains qui ont perdu leurs vies pour leur liberté, il y a 73 ans, » dit Spell. « Cette fois ci, nous étions capables de venir et l'AFCVM a payé pour presque tout le voyage. Nous devions juste payer pour nos billets d'avion. »

2 membres d'une famille d'un autre soldat tombés Edward G. DILLON étaient aussi présents ainsi que le fils du Lt. Sam Isaacs de la 5ème AD.

« Monsieur Sam Isaacs était le lieutenant de la 5ème AD et c'était ses hommes, » dit Betty Spell.  « Il est venu à Dreux en 1993 et 1994 avant de décéder en 1998. Depuis sa seconde visite en 1994, un hommage lui est rendu chaque année, et sa famille voyage régulièrement à Dreux pou l'anniversaire de la libération de la ville. »

Betty Spell dit que durant sa visite, la ville avait organisé 2 cérémonies en honneur des soldats tombés. Une était présentée au monument aux morts listant les soldats, et une seconde à une stèle honorant la mémoire du Lieutenant Sam Isaacs, ainsi qu'une parade d'anciens véhicules de l'armée américaine.

Bien qu'elle comprenait l'importance de l’événement et était honorée de l'invitation, elle n'était pas préparée à l'accueil chaleureux que sa famille a reçu quand ils sont arrivés.

« Partout où vous regardiez, dans toute la ville, il y avait des monuments pour les États Unis. Grâce à ces hommes, cette ville est libre, et les gens ici ne les ont jamais oublié. »

Les célébrations ont commencé le mercredi 16 août et ont continué jusqu'au vendredi ; Le mercredi matin, les festivités quand la parade s'est mis en place avec les invités et les élus dans les véhicules militaires anciens restaurés. « L'association restaure tout ces véhicules et les gardent dans un bâtiment, » dit elle. « J'ai roulé dans le DUKW amphibie avec le maire de la ville, et le fils du lieutenant avec le conducteur. »

Après la parade, le groupe est arrivé au monument aux mort de la ville pour une autre cérémonie.

« Ils ont révélé la plaque commémorative faites pour l'honneur des 10 soldats américains, » dit Spell. « Ils ont fait différents saluts et appelé leurs noms, puis Amazing Grace fut joué à la cornemuse. C'était tellement émouvant. Tout le monde était ému et pleurait. »

Ils nous ont ensuite emmené au lieu des embuscades.

« Il y avait ce vieux petit monsieur qui disais qui l'aurait 90 ans le mois d'après, » dit Spell. « Il disais qu'il avait juste 17 ans quand il avait vu une femme française qui priait pour eux alors qu'ils s'en allait vers une mort inconnue. Il pleurait quand il nous parlait, et n'arrêtait pas de dire que grâce à ces soldats américains, ils étaient libres. C'était tellement important pour eux. »

Betty Spell dit que ce n'étais pas seulement une expérience émouvant pour elle et sa famille mais aussi pour tous les américains et français concernés.

« Un des hommes de la famille qui nous hébergeait disait qu'il avait 6 ans durant la guerre, » dit elle. « Il disait qu'il ce rappelait d'un soldat américain lui serrant la mains et lui donnant son premier chewing-gum. Ça l'a beaucoup impressionné, il n'a jamais oublié. »

La famille Demarest a visité différents sites militaires historiques et notamment un musée à Dreux, qui contient une importante collection historique de la seconde guerre mondiale ainsi que sûr le rôle des américains sur la libération de la ville. Dans le musée, le livre rempli des biographies de tous les soldats était aussi en exposition, la plus grande étant celle de son oncle.

« Nous sommes une part importante de leur histoire, » dit Betty Spell. « Pas seulement ces hommes, mais nous aussi à Welsh. »

Le groupe a fait route jusqu'au cimetière américain de Normandie situé à Colleville-sur-Mer pour voir les 9387 tombes de soldats américains enterrés ici.

« Mon père avait aussi un cousin mort pendant la seconde guerre mondiale, » dit Spell. « J'ai demandé à Michel, si il connaissait un Sam Monceaux. Il ne le connaissait pas, mais a dit qu'on pouvait le chercher par un fichier numérique du cimetière. »

Monceaux était aussi un soldat dans l'armée américaine et un membre du 230ème Bataillon d'Artillerie de la 30ème Division d’Infanterie quand il est mort en France. Le fils de Betty Spell a ensuite localisé l'emplacement de la tombe de Monceaux.

Nous avons découvert par notre guide qu'il était enterré à seulement quelques rang de l'endroit où nous étions, » dit elle. « Même si la découverte de cette tombe n'était pas originalement prévue, ce fut émouvant et une surprise inattendue. C'était un jour spécial pour notre famille. »

Ils ont aussi voyagé vers le cimetière américain de Britany, situé à Saint-James. Ici repose les tombes de 4410 soldats tués en Europe.

« C'était ici que mon oncle était enterré, » dit Betty Spell. « Ils prenaient du sable de Omaha Beach pour le frotter sur le nom inscrit sur la tombe, rendant le nom illuminé en doré. Ils ont ensuite placé un petit drapeau américain et français devant la tombe, et nous avons observé un moment de silence. »

Ensuite Betty Spell a dit que leurs hôtes ont enlevé les drapeaux pour les donner à elle et son frère.

Betty Spell dit que malgré qu'elle n'ai jamais connu son oncle, cette expérience lui a donné une connexion plus profonde avec lui.

« J'ai toujours eu des photos de lui, mais j'ai l'impression que je le connais mieux maintenant, » dit elle. « Cette expérience était tellement émouvante, mais ça a donné à ma famille un tel sentiment de rapprochement. Mon papa avait seulement 26 ans quand son frère est mort et il n'a jamais su ce qu'il c'était passé. Il est décédé avant qu'il ai pu le découvrir, et j'aurais souhaité qu'il fasse partie de tout cela. »

 

 

Novembre 2018, Betty et Randy entretienne au Musée de WELSH en Louisiane, un secteur "devoir de mémoire" pour honorer Tousin et ses compagnons.

7 avril 2019, Todd SPELL petit neveu de Tousin, fait don à l'AFCVM de documents originaux et personnels de son grand oncle, afin que la mémoire de celui-ci soit honorée.

Avis de décès officiel de Tousin DEMAREST
Avis de décès officiel de Tousin DEMAREST

Edward DYMEK, 47th Bataillon d'Infanterie Blindée

C’est par le témoignage direct de son frère Richard, le dernier de la

fratrie, que nous avons ces informations concernant Edward D.

DYMEK.

Né le 7 Mars 1916 à Pittsfield dans le Comté de Berkshire, État du

Massachusetts, Edward est le troisième des six enfants de Boleslaw et

Rozalia, ses parents nés tous les deux en Pologne. Il a quatre ans

lorsque ses parents vont s’installer à Worcester. Au milieu des siens, il

passe une enfance heureuse. Très bon élève à l’école publique de sa

ville, il aime beaucoup lire. Très sportif, il excelle dans le base-ball.

Avec ses amis, il crée un groupe musical dans lequel il joue du banjo.

C’est un frère aimant et attentionné envers ses parents, ses frères et

soeurs. Fidèle en amitié, il est aimé et admiré par tous ceux qui le

connaissent.

En 1940, il a 24 ans et s’enrôle dans la Garde nationale du

Massachusetts. Il est affecté au 181e Régiment d’Infanterie dans la

26e Division d’Infanterie. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il

rejoint le 47e Bataillon d’Infanterie Blindée dans la 5e Division.

Immatriculé sous le numéro 20110758, le soldat de première classe

Edward D. DYMEK tombe pour la libération de Dreux, dès le début de

l’accrochage de « la Fourche » le 16 août.

Il repose dans le cimetière américain Notre Dame à Worcester, sa

famille ayant fait rapatrier son corps le 13 mai 1949. Il laisse un grand

vide et la douleur de sa mort est cruellement ressentie par tous.

Edward et sa fiancée avaient prévu de se marier à son retour de la

guerre…

Dernier de la fratrie encore vivant, Richard n’a jamais oublié son

frère. Il conclue le témoignage qu’il nous a fait parvenir par cette

phrase de remerciement très émouvante : « Blessings to you all for

honoring the memory of all these young men.» (Bénédictions à vous

tous pour honorer la mémoire de tous ces jeunes hommes.)

Thomas J. JAMES, 47th Bataillon d'Infanterie Blindée

Thomas J. JAMES habitait à Baltimore dans l’État du Maryland avec

Rose V. JAMES au 216 Norwood Avenue. C’est tout ce que nous

savons de lui concernant sa vie privée. Qui était Rose, sa mère, sa

femme ? Quant à sa date de naissance... Il faut prendre en compte le

fait que le nom de JAMES est très courant dans cet État, aussi toutes

nos recherches ont-elles été vaines.

Seule certitude, le Technicien 5e échelon* Thomas J. JAMES,

immatriculé sous le numéro 33139000, est grièvement blessé lors de

la libération de Dreux, pendant les combats se situant à « la Fourche ».

Évacué, il décède le lendemain 17 août 1944.

Il repose avec 9 388 frères d’armes au cimetière américain de

Colleville-sur-Mer. Le Normandy American Cemetery and Memorial

est situé au-dessus de la plage d’Omaha Beach. Baptisée « Omaha la

sanglante », elle fut, le 6 Juin 1944, un lieu d’affrontements

particulièrement violents. Sur 35 000 GI ayant participé à ce premier

jour du Débarquement, les pertes sont évaluées à 4700 hommes.

Aujourd’hui, le souvenir de Thomas J. JAMES, décoré à titre

posthume de « La Purple Heart », survit au travers d’une modeste

plaque et d’une humble croix blanche noyée au milieu de milliers

d’autres…

*Ce grade qui est spécifique à l’armée américaine se situe entre le soldat de première classe et le caporal.

27 septembre 2016, l'AFCVM accueille dans son local associatif à DREUX, Paul et Anna ISAACS ainsi que Tony SERIO, Président du Comité d'Entente des Groupements Patriotiques de DREUX

Bernard le chef de garage et Michel l'un de nos mécanos accueillent Paul et Anna ISAACS au local associatif de l'AFCVM. Paul et Anna sont accompagnés par Tony SERIO, Président du Comité d'Entente des Groupements Patriotiques de DREUX. Paul retrouve avec plaisir Bernard, son chauffeur de Half Track où il avait pris place à MEZIERES EN DROUAIS lors du festival américain en 2013. Paul et Anna retrouvent avec émotion l'uniforme du Lieutenant Sam ISAACS confié à l'AFCVM depuis 2009. Il retrouvent également le Half Track M16 de l'AFCVM baptisé "Sam". Nos trois visiteurs découvrent la vitrine dédiée aux "libérateurs de DREUX" dédiée aux héros du 16 août 1944 : Le Lieutenant Sam ISAACS et les 10 soldats américains tombés glorieusement ce jour là. La vitrine contient les 10 photos des soldats américains et leurs identités. Des photos des lieux d'embuscade et tout l'ensemble du travail d'identification et d'investigation.

Lancement d'une souscription " le Prix de la Liberté" pour aider l'AFCVM à honorer le 16 août 2017 la mémoire des 10 soldats américains tués à DREUX le 16 août 1944 en vous associant à ce projet

Projet mémoriel

« De la rue du Président WILSON à la rue SAM ISAACS »

 

 

1- L’AFCVM

Depuis sa création en 1975 par un vétéran de la 2ème DB Jean Pierre THEVENON et un vétéran de la 1ère Armée Michel BOLAND, l’Association Française des collectionneurs de Véhicules Militaires (www.afcvm.com) agit pour le respect du devoir de mémoire. D’abord par la restauration, l’entretien de son parc de véhicules militaires anciens de collection, toujours présent lors des différentes commémorations officielles, ensuite par des recherches historiques concernant la mémoire de soldats disparus lors des deux guerres mondiales. L'AFCVM est composée de 63 membres passionnés, animés par un profond sentiment patriotique.

 

2- Nos recherches

Depuis 2009, date de son arrivée à DREUX, l’AFCVM a particulièrement focalisé ses recherches sur les combats du 16 août 1944, jour de la libération de DREUX. Si des soldats américains avaient été tués ce jour-là, seul le nom du lieutenant qui les commandait, Sam ISAACS, était connu.

Aussi, avons-nous voulu découvrir l’identité de ces héros oubliés. Après avoir interrogé plusieurs instances officielles aux États-Unis dont les archives militaires de Fort KNOX, nos recherches, recoupements et vérifications nous ont permis d’identifier avec certitude les noms des dix soldats américains tués lors de cette la libération.

Devant la stèle du Lieutenant Sam ISAACS le 16 août 2016, lors de la commémoration de la libération de DREUX, nous avons été autorisés par la mairie de DREUX à révéler officiellement l’identité de ces dix héros.

 

 

3-Rappel historique

Le 16 août 1944 à 10h00, au passage à niveau de la rue Saint-Thibault à DREUX, les forces allemandes sont en position. Elles attendent la colonne américaine qui arrive par la RD4. Leurs canons et nids de mitrailleuses sont dissimulés sur les hauteurs dans des maisons en ruines et sur la droite, un char est en embuscade. Il ouvre le feu à bout portant. L’engin de tête américain est totalement détruit, les trois tankistes présents à son bord sont tués.

Le Lieutenant James O'CONNOR

Darell KELLUM

Georges OPINCAR

Le même jour à 15h00, au lieu-dit La fourche à VERNOUILLET à l’intersection de la RN154 et de la RD928, un canon antichar allemand est en embuscade. Il laisse avancer la colonne américaine du Lieutenant Sam ISAACS arrivant par la RN154 et, par un coup au but, détruit le half track de tête. Les sept soldats américains qu’il contenait sont tués.

Sergent Charlie NAPIER

Edwin BOCKWOLDT

Franck BORSARI

Edward DILLON

Tousin DEMAREST

Edward DYMEK

Thomas J. JAMES

Après ces violents affrontements meurtriers, Dreux est affranchi du joug nazi vers 18h.

 

4-Le projet

Afin d’honorer la mémoire de ces dix soldats américains, ce projet intitulé « De la rue du Président WILSON à la rue SAM ISAACS » s’articule avec les Commémoration du Centenaire de la Première Guerre mondiale et l’arrivée des États-Unis en 1917. Le père du Lieutenant Sam ISAACS, John E. ISAACS est venu combattre en France avec les troupes américaines de l’US NAVY en 1917. Victime d’une attaque au gaz pendant les combats, il décédera aux États-Unis, quelques années après la fin du premier conflit mondial.

 

5-Son contenu

Nous avons prévu  que :

- Plusieurs expositions à FLORA GALLICA couvrent la période historique allant de l’arrivée des Sammies le 6 avril 1917 dans le conflit 1914-1918 jusqu’à la libération de DREUX le 16 août 1944, via le débarquement du 6 Juin 1944 en Normandie.

- Le 16 août 2017, des plaques commémoratives portant les dix noms des GI tombés pour la liberté des Drouais, soient dévoilées au Monument aux Morts de DREUX.

- Le livre sur les combats de la libération de DREUX écrit à la demande de Michel ARGENCE Président de l’AFCVM par Michel MERCKEL écrivain historien, soit édité.

- Le 16 août 2017, une cérémonie officielle de commémoration réunisse la famille du Lieutenant Sam ISAACS et celles des familles américaines des soldats disparus.

6-Nos besoins

Nous souhaitons le soutien moral et financier des autorités pour nous accompagner dans notre projet afin de :

- Financer la fabrication et l’installation des plaques commémoratives pour lesquelles nous comptons lancer une souscription.

- Une prise en charge de l’édition de l’ouvrage : «  La libération de DREUX, le prix de la liberté ».

- Un budget pour aider les membres des descendants des GI tués à DREUX à payer leurs frais de transport des Etats Unis jusqu'en France afin de participer aux commémorations du 16 Août 2017.

Vous pouvez nous aider et vous associer à ce beau projet en nous adressant vos dons par voie postale à l'adresse suivante : AFCVM « Le Prix de la Liberté » 7 rue de Senonches à BREZOLLES 28270.

Vous pouvez également déposer physiquement vos dons directement auprès d'une association amie FLORA GALLICA 68 rue Saint Thibault à DREUX 28100 qui nous aide à collecter les fonds pour ce projet.

Tous les partenaires, particuliers et sociétés seront cités sur notre site internet.

Totalement investie, l’AFCVM assurera le gîte et le couvert des familles américaines lors de leur séjour en France. Elle les pilotera sur les lieux des embuscades et dans les cimetières américains en Normandie où reposent certains de ces soldats tués à DREUX.

 

Michel ARGENCE                                 Michel MERCKEL

Président de l’AFCVM                            Membre d’honneur AFCVM

06 03 32 26 73                                         06 01 90 58 26

michelargence@aol.com                         michel.merckel@gmail.com

Launching of a subscription "the Freedom Prize" to help AFCVM for honor on August 16th, 2017 the memory of the 10 US soldiers killed in DREUX on August 16th, 1944 by associating you to this project

 

Memorial Project 

"From the street of President WILSON to the street SAM ISAACS"

 1- AFCVM

Since its creation in 1975 by a veteran of the 2nd DB Jean Pierre THEVENON and a veteran of the 1st Army Michel BOLAND, the French Association of Collectors of Military Vehicles (www.afcvm.com) acts for the respect of the duty of memory. First of all, the restoration and maintenance of its fleet of old military vehicles, always present during various officials commemorations, followed by historicals researches on the memory of soldiers who disappeared during the second World War. AFCVM is composed of 63 passionates members, animated by a deep patriotic feeling.

 

2- Our research

Since 2009, when he arrived in DREUX, AFCVM has focused its research on August, 16th 1944 battle, day of DREUX release. If American soldiers had been killed that day, only the name of the lieutenant who commanded them, Sam ISAACS, was known.

So, we wanted to discover the identities of these forgotten heroes. After questioning several official authority in the United States including Fort KNOX military archives, our research, cross-checks and verifications have permit us to identify with certainty the names of the ten American soldiers killed during the liberation.

In front of the stele of Lieutenant Sam ISAACS on August 16th, 2016, during the commemoration of the release of DREUX, we were authorized by the town DREUX to officially reveal  identities of these ten heroes.

 

 3-Historical reminder

On August 16th, 1944 at 10:00 am, at the railroad crossing of the Saint-Thibault street in DREUX, the German forces are in position. They are waiting for the American column that arrives by the departemental road n°4. Their cannon and machine gun nests are hidden on the heights in ruined houses and on the right a tank is in ambush. It opens fire at point blank range. The American leader was completely destroyed, the three tanks on board were killed.

Lieutenant James O'CONNOR

Darell KELLUM

Georges OPINCAR

The same day at 03:00 pm, at place says "la fourche" at VERNOUILLET at the intersection of national road n°154 and departemental road n°928, a German anti-tank gun is in ambush. It lets Lieutenant Sam ISAACS's US column advance by national road n°154 and, with a blow to the goal, destroys the lead half track. The seven Americans soldiers it contained were killed.

Sergeant Charlie NAPIER

Edwin BOCKWOLDT

Franck BORSARI

Edward DILLON

Tousin DEMAREST

Edward DYMEK

Thomas J. JAMES

After these violent clashes, Dreux is freed from Nazi around 06:00 pm.

4-The project

To honor the memory of these ten Americans soldiers, this project entitled "From President WILSON Street to SAM ISAACS street" is articulated with the Commemoration of the Centenary of the First World War and the arrival of the United States in 1917. The father of Lieutenant Sam ISAACS, John E. ISAACS came to fight in France with the US troops of US NAVY in 1917. Victim of a gas attack during the fighting, he will dies in the United States, a few years After the end of the first world war.

 

5-Its contents

We have predicted that:

- Several exhibitions at FLORA GALLICA cover the historical period from the arrival of the Sammies on April 6th, 1917 in the conflict 1914-1918 until DREUX liberation on August 16th, 1944, by June 6th, 1944 landing in Normandy.

- On August, 16th 2017, commemoratives plaques bearing the ten names of the GIs fallen for the freedom of DREUX citizens, are unveiled at DREUX memorial.

- The book on of the liberation of DREUX battle, written at the request of Michel ARGENCE President of the AFCVM by Michel MERCKEL historian writer, is published.

- On August, 16th 2017, an official commemoration ceremony brought together the family of Lieutenant Sam ISAACS and the Americans families of the missing soldiers.

6-Our needs

We wish the moral and financial support of the authorities to accompany us in our project in order to:

- Fund the manufacture and installation of the commemorative plaques for which we intend to launch a subscription.

- Take charge of the edition of the book: "The liberation of DREUX, the price of freedom".

- A budget to help descendants of GIs killed in DREUX to pay their transportation from the United States to France in order to participate in the commemorations of August 16th, 2017.

You can help us and associate yourself with this beautiful project by sending us your donations by postal mail to the following address: AFCVM "The Price of Liberty" 7 rue de Senonches in BREZOLLES 28270 FRANCE.

You can also physically deposit your donations directly at a friendly association FLORA GALLICA 68 rue Saint Thibault in DREUX 28100 which helps us to raise the funds for this project.

All partners, individuals and companies will be listed on our website.

Totally invested, the AFCVM will provide shelter and cover for the Americans families during their stay in France. It will pilots them at the ambush sites and in the Americans cemeteries in Normandy where some of these soldiers killed in DREUX

HISTORIQUE DE LA

5th (US) armored division "V for Victory"

Organisation

  • Reconnaissance
    85th cavalry reconnaissance squadron
  • Blindés
    10th tank battalion
    34th tank battalion
    81st tank battalion
  • Infanterie
    15th armored infantry battalion
    46th armored Infantry battalion
    47th armored Infantry battalion
  • Artillerie
    47th field artillery battalion
    71st field artillery battalion
    95th field artillery battalion
  • Special troops
    145th signal company
    127th ordnance battalion
    22nd engineer battalion
    75th medical battalion
    505th CIC detachment

Historique

La 5e DB américaine fut activée le 10 octobre 1941 à Fort Knox, dans le Kentucky. Elle prit le surnom de “Victory division”. Après trois années d’entraînement aux Etats-Unis, elle prit la mer vers le Royaume-Uni, où elle débarqua en février 1944. Elle devait y terminer sa préparation en vue des combats sur le continent.

La campagne de France

16 août 1944 – La 5e DB entre à Dreux.

 

Ce n’est qu’en vue de l’exploitation de la percée que la 5e DB fut débarquée en Normandie, le 24 juillet, sur Utah Beach. Dans la trouée creusée par les Américains après le succès de Cobra, elle progressa par Coutances et Avranches, et entra en contact de l’ennemi à partir du 2 août.

Elle prit part au grand coup de faux opéré sur les arrières allemands. Avançant vers le sud jusqu’à Vitré, elle se scinda ensuite en deux colonnes et obliqua vers l’est, pour passer la Mayenne le 6. Elle contribua à la libération du Mans, le 8 août. Par la suite, elle remonta par Ballon, Mamers, et Sées, en direction d’Argentan, qu’elle atteignit le 12. A cette date, elle fut relevée par la 90e DI.  

La 5e DB, accompagnée de l’autre unité du 15e Corps, la 79e DI, prit la direction de Dreux, qu’elle libéra le 16 août. A partir de Houdan, elle remonta ensuite le terrain compris entre l’Eure et la Seine, livrant de multiples combats contre des positions fortifiées allemandes qui protégeaient les accès à la Seine. Elle couvrit l’aile gauche de la 79e DI qui parvint à établir une tête de pont à Mantes.

Septembre 1944 - La 5e DB libère Luxembourg Après la traversée de la Seine, la 5e DB transita par Paris, et prit la direction du nord-est. Rattachée cette fois au 5e Corps, elle avança en forêt de Compiègne, passa l’Oise, puis l’Aisne et la Somme, avant d’atteindre la frontière belge à Condé, le 2 septembre.

Dans les Ardennes

La 5e DB ne continua pas la lancée sur la Belgique. A travers Saint Quentin et Sedan, elle fut redirigée au sud-est, avec la mission de libérer le Luxembourg. Après avoir rempli sa mission dès le 10, elle fut parmi les premières unités à franchir la frontière allemande le 11 septembre, en traversant la rivière Our. Le 14, elle força la ligne Siegfried à Wallendorf, mais se retira sur des positions défensives sur le secteur de Monschau-Hofen.  

A partir de la seconde moitié de novembre, elle combattit dans l’horreur de la forêt de Hurtgen. Elle parvint finalement à repousser les forces allemandes de la forêt, mais subit encore de lourdes pertes en progressant vers la Roer.  

28 février 1945 – la 5e DB combat à Munchen-Gladbach Lors de l’offensive allemande de Wacht am Rhein, la 5e DB participa à la défense des Ardennes. Elle tint la ligne de front aux environs de Kufferath et Bergheim, combattit sur Maubach, avant d’être retirée du front et placée en réserve du 12e Groupe d’armées, à Verviers, le 22 décembre.

En Allemagne – 1945

La 5e DB traversa finalement la rivière Rur le 25 février 1945. Elle était le fer de lance du 13e Corps, qui progressait en direction du Rhin. Après avoir saisi Munchen-Gladbach puis Krefeld, elle passa le fleuve à Wesel, le 30 mars. Elle prit ensuite la direction de Munster, puis traversa la Weser le 8 avril. Le 12, elle atteignit l’Elbe, à 45 km de Berlin. Positionnée à Tangermunde, elle était alors l’unité alliée la plus proche de Berlin.

La 5e DB livra ses derniers combats dans les environs de Klotze, contre le groupe blindé Von Clausewitz, avant de revenir vers l’Elbe, dans les environs de Dannenberg, où elle termina la guerre.

Elle fut rapatriée aux Etats-Unis le 2 octobre 1945, et dissoute une semaine plus tard. Elle avait passé 161 jours au combat, au cours desquels elle avait perdu 3 554 hommes. La 5e DB ne fut peut-être pas la plus engagée des unités américaines, mais son intervention dans les dernières phases de la bataille de Normandie avait permis de resserrer l’étau sur les troupes allemandes.


 Avril 1945 - Combat de la 5e DB à Tangermunde