Caporal Louis MERCKEL

 

Notre Grand-Père MERCKEL Louis Maurice.

Il est né le 16 mai 1892 à PARIS dans le 10e arrondissement.

A sa naissance, son père Michel a 29 ans, il est sommelier et sa mère Anne THIÉBAULT a 25 ans, elle est couturière. Ils habitent au 150 Faubourg Saint Denis à PARIS.

Il se marie le 30 octobre 1915 à PARIS dans le 18e avec Germaine Pauline DARRAS, notre Grand-mère. Il est alors en permission car la France vit le terrible conflit de 1914-1915.

Lorsqu’il part faire son service militaire le 10 octobre 1913, il est soldat au 162e Régiment d’Infanterie. Ses parents sont décédés. Il exerce alors la profession de tôlier.

Physiquement il mesure 1,61 m, ses yeux sont marrons, ses cheveux roux, son front et son nez sont verticaux et son visage ovale.

Il est mobilisé dès le début de la guerre le 2 août 1914.

Blessé le 24 août 1914 à YPRES, retour aux combats le 30 octobre 1914, blessé le 27 novembre 1914 à ROUVRAY sur OTHAIN, retour aux combats le 2 janvier 1915.

Prisonnier le 17 août 1917 à VERDUN, il est interné au camp de LEINBERG en Allemagne.

Libéré le 9 janvier 1919, il est renvoyé chez lui le 20 août 1919. Après 5 ans 10 mois et 10 jours d’enfer.

Nommé Caporal le 6 mai 1917.

Deux citations à l’ordre du régiment :

Le 10 novembre 1915 : « Soldat blessé déjà 2 fois, très bon téléphoniste »

Le 20 avril 1917 : « Très belle attitude au feu des combats du 16 avril 1917 ».

Ce jour-là débute la tristement célèbre bataille du Chemin des Dames.

Décoré de la Croix de Guerre avec 2 étoiles de bronze le 20 avril 1917, et de la Médaille Militaire avec traitement, par décret du 13 juin 1932 paru au journal officiel du 24 juin 1932.

Au retour de la guerre il habite au 89 rue des Pinets à COLOMBES, puis au 9 avenue Jacqueline à ASNIÈRES. Ensuite il va construire, avec la seule aide de mon père qui a 8 ans, sa maison au 9 avenue Henri Robert dans cette même commune.

Il ne fut pas un pépé-gâteaux, mais à la lecture de son parcours, on peut le comprendre. Il fait partie de cette génération sacrifiée, qui n’est pas vraiment revenue des tranchées. Jamais il ne nous en a parlé, jamais il n’y a fait la moindre allusion.

Il a reprit son travail de tôlier et prit sa retraite à 70 ans.

Il est décédé le 30 juillet 1975 à 83 ans.

J’aimais bien mon Pépé Merckel, j’en garde un souvenir ému.

Je crois qu’il m’aimait bien.

Michel MERCKEL